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jeudi 1 octobre 2009
Un humanoïde mi homme mi singe!
© Illustrations © 2009, J.H. Matternes | Ardipithecus ramidus, tel qu'il a été reconstitué à partir des fossils de plus de 110 spécimens, retrouvés en Ethiopie.
Anne-Muriel Brouet
Comment était-il? Cet être, ni homme ni singe, qui vivait il y a 6 ou 7 millions d’années. Notre ancêtre commun qui est devenu d’un côté Homo sapiens et de l’autre chimpanzé? Nombre de profanes le voient comme un grossier singe. Nos génomes d’aujourd’hui ne sont-ils d’ailleurs pas similaires à un pourcentage qui avoisine les 100?
Loin de là! C’est ce que montre la description détaillée de l’ardipithèque, ce primate fossile qui a vécu il y a 4,4 millions d’années, et l’un des plus proches dans le temps de cet ancêtre commun inconnu. Les travaux d’une cinquantaine de chercheurs, publiés aujourd’hui dans la revue scientifique Science, suggèrent que les hominidés et les singes africains ont chacun suivi des chemins évolutifs différents et que les chimpanzés ne peuvent en aucun cas nous donner une idée de ce à quoi ressemblait notre dernier ancêtre commun.
Les onze articles très complets publiés sont le résultat de quinze années de recherche. Les premiers spécimens d’Ardipithecus ramidus ont en effet été trouvés par des chercheurs américains, en 1994, près du village d’Aramis, en Ethiopie. Très vite, les scientifiques ont supposé qu’il s’agissait plutôt d’hominidés, notamment à la structure des dents trouvées. Très vite, ils ont aussi réalisé que l’ancêtre était plus vieux que Lucy. Les fouilles ont permis de mettre à jour des fragments de plus de 100 spécimens dont le squelette partiel d’une femme, connue sous l’appellation vernaculaire de «Ardi». Les paléoanthropologues ont aussi rassemblé plus de 150 000 fossiles végétaux et animaux. Il a fallu ensuite reconstruire le passé à l’aide de ces fossiles, pièce par pièce.
A la recherche de notre ancêtre
L’ancêtre reconstitué, de qui est-il le parent? De l’Homo que nous sommes? Sa bipédie, bien qu’occasionnelle et primitive, lui confère un caractère hominidé. Mais son pouce de pied préhensile, sa petite taille, son crâne riquiqui, son mode de vie arboricole et son émail dentaire fin l’apparentent davantage à un grand singe. Cependant, l’absence de knuckle walking - littéralement marcher sur les phalanges des membres antérieurs, et l’absence de suspension dans son déplacement arboricole l’éloignent du chimpanzé et du gorille.
Pas plus que l’on ne peut affirmer que Lucy, une australopithèque, fait directement partie de notre famille, Ardi n’a donc pas droit de cité dans notre arbre généalogique.
Qui est-il alors? «De même que l’on se rend compte que l’évolution de la lignée Homo n’est pas linéaire, les populations qui nous ont précédées depuis notre ancêtre commun avec le chimpanzé étaient peut-être composées de sous-populations qui ont connu des longues périodes d’hybridation (croisement par la sexualité) avec des remaniements complexes de leurs caractères», commente la professeur Alicia Sanchez-Mazas, directrice du Département d’anthropologie de l’Université de Genève. «Ce qui fait qu’à la période d’Ardipithecus, plusieurs espèces qui ne ressemblaient ni franchement à l’homme ni franchement au chimpanzé ont sans doute existé.»
Dans ce domaine, la génétique nous a permis d’y voir plus clair. «Si notre parenté génétique la plus proche est incontestablement le chimpanzé, ce n’est pas vrai pour toutes les portions de notre génome. Vingt à 30% des gènes étudiés montrent une plus grande parenté de l’humain ou du chimpanzé avec le gorille.»
Conclusion, Ardi n’est vraisemblablement pas de notre famille. Mais elle est la témoin la plus documentée d’une époque où à vécu notre ancêtre. Qu’il reste à identifier.
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