Les ventes de la presse people se sont littéralement effondrées lors du dernier trimestre 2010. Cette catégorie de magazines réalise ses meilleurs scores pendant l’été mais la baisse est tellement significative qu’une question se pose désormais. La presse people est-elle condamnée sous sa forme actuelle ?
Closer affiche en effet des baisses de 18,98%, 10,96% et 3,82% en octobre, novembre et décembre 2010 par rapport à 2009. Avec des ventes qui s’échelonnent de 292 925 exemplaires à 324 214, ce journal ne peut plus être considéré comme un journal grand public. Il s’agit, pour le groupe Mondadori détenu par Silvio Berlusconi, d’une déconvenue.
Il en va de même pour Public, lancé en 2003, bien avant Closer, qui a baissé de 12%, 14,43% et 8,01% en octobre, novembre et décembre avec des ventes respectives de 355 187 exemplaires, 275 009 et 288 254. Bien qu’en baisse, Public trouvera donc quelque raison de se féliciter de cette baisse collective.
Devancés par les news
Voici, du groupe Prisma-Bertelsmann, ne fait guère mieux puisque le journal perd 15,61%, 16,43% et 13,55% sur les trois derniers mois de 2010, avec des ventes globales de 444 535 exemplaires, 376 878 et 356 488. Faut-il rappeler que les magazines considérés comme des news, à l’instar du Point, de l’Express, du Nouvel Observateur, de Marianneenregistrent tous des ventes supérieures à 360 000 exemplaires et tutoient même pour certains les 500 000 ? En décembre, le plus mauvais score d’un News dépassait donc le meilleur de la presse people.
Certes, les News disposent tous d’un vaste portefeuille d’abonnés, mais rien n’interdirait à la presse people de recourir à cette pratique si son lectorat pouvait se laisser séduire par cette formule.
Malheureusement pour elle, son public ne dispose pas des mêmes moyens financiers et obéit davantage à l’achat d’impulsion. A force de rejeter le politique français comme international, le social, la vie quotidienne, le sérieux de l’information dans son ensemble, la presse people recueille le fruit de cette politique qui se manifeste par une chute de ses ventes. Une certaine méconnaissance, voire pour certains titres un mépris de son lectorat, la conduit à s’éloigner progressivement de celui-ci. En recourant systématiquement à la télé-réalité qui est parvenue à bout de souffle, cette presse a atteint ses limites. Senna, Amélie ont leur public comme jadis Loana. Mais Mélanie Laurent, Renaud, Chirac, Guillaume Canet, Jean Dujardin, Rama Yade peuvent aussi doper les ventes. La protection de la vie privée, le droit à l’image interdisent à la presse people de miser sur le scandale, comme Voici qui a perdu procès sur procès.
Certes, les News disposent tous d’un vaste portefeuille d’abonnés, mais rien n’interdirait à la presse people de recourir à cette pratique si son lectorat pouvait se laisser séduire par cette formule.
Malheureusement pour elle, son public ne dispose pas des mêmes moyens financiers et obéit davantage à l’achat d’impulsion. A force de rejeter le politique français comme international, le social, la vie quotidienne, le sérieux de l’information dans son ensemble, la presse people recueille le fruit de cette politique qui se manifeste par une chute de ses ventes. Une certaine méconnaissance, voire pour certains titres un mépris de son lectorat, la conduit à s’éloigner progressivement de celui-ci. En recourant systématiquement à la télé-réalité qui est parvenue à bout de souffle, cette presse a atteint ses limites. Senna, Amélie ont leur public comme jadis Loana. Mais Mélanie Laurent, Renaud, Chirac, Guillaume Canet, Jean Dujardin, Rama Yade peuvent aussi doper les ventes. La protection de la vie privée, le droit à l’image interdisent à la presse people de miser sur le scandale, comme Voici qui a perdu procès sur procès.
Le succès du franco-français
La présence de vedettes anglo-saxonnes inconnues du grand public français a aussi nui à la presse people. En revanche, quand un magazine comme Ici Paris, détenu par le groupe Lagardère, traite régulièrement de thèmes nationaux et met en scène des personnalités françaises, ses ventes progressent ou se maintiennent. Ici Paris gagne ainsi 1,03% en octobre et perd 6,51% et 4,06% en novembre et décembre, avec des ventes de 328 560 exemplaires, 340 341 et 326 189.
Gala qui a suivi, bien qu’étant détenu par Prisma, un groupe allemand, la même voie en restant un journal très franco-français perd 5,87%, 3,49% en octobre et novembre. Mais il gagne 0,44% en décembre avec des ventes de 260 290 exemplaires, 241 088 et 236 271.
Des résultats somme toute modestes par rapport au passé de Gala qui avait ambitionné autrefois les 400 000 exemplaires, mais qui lui permettent aujourd’hui de conserver sa place. Que dire enfin de VSD, l’autre titre détenu par Prisma-Bertelsmann, qui survit à un niveau si bas que tout espoir de reconquête paraît condamné ?
Avec des ventes au numéro de 96 775 exemplaires, 86 970 et 97 328, le magazine parvient à la barre des 300 000 exemplaires grâce à ses abonnés. Lorsqu’on se souvient qu’Axel Ganz, en reprenant ce titre à la famille Siégel qui l’avait fondé, voulait en faire le concurrent de Paris Match (plus de 500 000 exemplaires vendus), l’échec est cuisant. Il signe l’erreur d’une stratégie axée sur le people ou plus exactement sur une certaine façon d’en faire qui a consisté à se déconnecter de la société française.
Gala qui a suivi, bien qu’étant détenu par Prisma, un groupe allemand, la même voie en restant un journal très franco-français perd 5,87%, 3,49% en octobre et novembre. Mais il gagne 0,44% en décembre avec des ventes de 260 290 exemplaires, 241 088 et 236 271.
Des résultats somme toute modestes par rapport au passé de Gala qui avait ambitionné autrefois les 400 000 exemplaires, mais qui lui permettent aujourd’hui de conserver sa place. Que dire enfin de VSD, l’autre titre détenu par Prisma-Bertelsmann, qui survit à un niveau si bas que tout espoir de reconquête paraît condamné ?
Avec des ventes au numéro de 96 775 exemplaires, 86 970 et 97 328, le magazine parvient à la barre des 300 000 exemplaires grâce à ses abonnés. Lorsqu’on se souvient qu’Axel Ganz, en reprenant ce titre à la famille Siégel qui l’avait fondé, voulait en faire le concurrent de Paris Match (plus de 500 000 exemplaires vendus), l’échec est cuisant. Il signe l’erreur d’une stratégie axée sur le people ou plus exactement sur une certaine façon d’en faire qui a consisté à se déconnecter de la société française.
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