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samedi 6 mars 2010
Mangez comme au paléolithique.
Les régimes "miracles" pour la jeunesse éclosent régulièrement. Ils sont souvent plus basés sur des croyances que sur des réalités scientifiques. Il n'était pas possible de retracer dans ce dossier l'ensemble des régimes qui ont déjà démontré leur peu d'utilité comme l'instinctothérapie ou ceux construit sur un simple raisonnement intellectuel et des hypothèses souvent fausses comme le régime des groupes sanguins. Le cas du régime paléolithique des chasseurs cueilleurs en est un bon exemple. Le docteur Jeffrey Bland en annonce la mort dans un article intitulé : Épigénétique : la mort de l'homme paléolithique.
En 1985, Boyd Eaton et Melvin Konner, professeurs à l'Emory Medical College d'Atlanta ont écrit un article, Nutrition paléolithique : examen de sa nature et de ses implications actuelles. Leur postulat était que bien que notre génétique ait peu ou pas changé depuis l'époque paléolithique, notre régime alimentaire avait été complètement bouleversé. Ils émettaient l'idée que les changements secondaires à l'évolution de l'industrie agroalimentaire, tant en matière d'élevage que d'agriculture intensive, que de préparation et de conservation des aliments, débouchaient sur une diététique totalement inadaptée à notre patrimoine génétique traditionnel. Ceci expliquant les maladies du monde occidental.
Cette théorie a été reprise par plusieurs médecins et scientifiques jusqu'à ces dernières années. On le retrouve d'une certaine manière dans un best-seller des médecines alternatives françaises, l'alimentation ou la troisième médecine du professeur Seignalet. La conclusion étant identique, à savoir que l'alimentation moderne n'est pas faite pour nous. Ces articles développent un raisonnement très cohérent sur l'alimentation des humains les plus civilisés. Celle-ci est principalement composée de graines de céréales, d'aliments transformés, de protéines provenant d'animaux suralimentés et de lait de vache. Ceci est incompatible avec notre héritage génétique paléolithique.
Nous sommes donc devant une hypothèse raisonnable facile à accepter. Mais, est-il exact de dire qu'aucune adaptation significative de notre génétique face à notre nourriture altérée n'est possible en une période aussi courte comme l'affirment G Jacks and JS Torgerson dans leurs articles ? Il n'est pas question de discuter le fait que de mauvaises habitudes alimentaires contribuent à la montée en puissance des maladies chroniques. L'excès de glucides lents ou rapides absorbés chaque jour est responsable du nombre important de diabétes. Même en Chine, on voit apparaître de façon exponentielle les maladies chroniques occidentales. La question qui reste posée est : "le régime paléolithique est-il oui ou non celui qui est le mieux adapté pour nos gènes ?"
La révolution épigénétique
Il est possible que l'expression de notre patrimoine génétique puisse changer beaucoup plus rapidement que ce qui est suggéré par le modèle de sélection naturelle, selon les théories de Charles Darwin. Les mécanismes épigénétiques pourraient expliquer notre capacité à nous adapter à un environnement nutritionnel rapidement changeant. Le domaine de l'épigénétique est apparu pour combler la brèche entre l'inné et l'acquis. Sommes-nous le fruit de notre confrontation à notre environnement ou sommes-nous programmés à partir de séquences chimiques inscrites dans nos gènes ?
Au XXIe siècle, la définition la plus courante de l'épigénétique est " l'étude des changements héréditaires dans la fonction des gènes, ayant lieu sans altération de la séquence ADN ". Il s'agit de modifications des fonctions cellulaires qui influent sur le comportement cellulaire sans changement des molécules de l'ADN ou patrimoine génétique. Ceci est possible en modifiant l'architecture des brins d'ADN en faisant intervenir des protéines fixées aux brins d'ADN. Ces changements rendent silencieux certains gènes. Même si nos gènes ne changent pas rapidement, leur expression peut être rapidement modifiée. Comme ses protéines et leur mode de fixation dépendent de notre alimentation, celle-ci joue un rôle dans l'expression de nos gènes. Ce concept est le début d'une révolution de notre mode de pensée il est appelé "la médecine épigénétique".
Le régime paléolithique est-il oui ou non celui qui est le mieux adapté pour nos gènes ?
Durant les 100 dernières années, la médecine s'est basée sur les connaissances génétiques de Darwin. Mais récemment, une médecine néo-Lamarckienne basée sur des principes épigénétiques modifie le dogme de la sélection naturelle. Jean-Baptise Lamarck (1744-1829) est connu pour ces théories sur l'évolution survenant par l'héritage de caractéristiques acquises, on appelle cela le "lamarckianisme".
John Miller, de l'institut national du cancer, indique que le concept d'épigénétique complique la possibilité de la définition d'un régime idéal. Il suggère que de nombreux composants alimentaires peuvent interagir avec les réactions biologiques de plusieurs façons, ce qui modifie l'expression des gènes sans faire intervenir les effets de la sélection génétique liées aux mutations génétiques aléatoires. Nous commençons à comprendre que les facteurs épigénétiques sont construits dans les processus biologiques afin de permettre des modifications rapides de la génétique en réponse à un environnement rapidement modifié.
Une personne moderne, dont le patrimoine génétique est issu de parents vivant dans un pays industrialisé, possède-t-elle encore des caractéristiques génétiques paléolithiques ou son expression génétique a-t-elle été épigénétiquement modifiée pour s'accommoder du nouvel environnement nutritionnel ? D'une certaine façon, ce concept pose une question importante : " Sommes-nous encore des paléolithiques ou sommes-nous devenus des consommateurs adaptés aux produits de l'industrie agroalimentaire et de l'élevage moderne ?
Certains micronutriments jouent un rôle important dans l'émergence des modifications épigénétiques. Par exemple, les vitamines PP, B9, B12 et le zinc sont connus pour modifier l'expression génétique. Les régimes végétariens stricts sans viande, poissons et œufs sont connus pour être pauvres en vitamine B12, ce qui influence les fonctions de méthylation dans notre corps. Des études ont déjà été menées pour évaluer les répercussions de ce régime sur notre fonctionnement génétique. Les études chez l'animal ont montré que les facteurs de méthylation influencent l'expression épigénétique et à terme le phénotype. Ceci a été montré chez des souris génétiquement obèses. Un régime riche en facteurs de méthylation (Vit B9, Vit B12, choline et bétaine) pendant la gestation, modifie positivement l'expression des éléments épigénétiques de leur progéniture.
En 2006, une étude sur des souris obèses du même type a montré qu'en les nourrissant avec un régime enrichi en génisteine (à des doses comparables à celles d'humains mangeant beaucoup de soja), leur progéniture était moins obèse que les témoins. Cet effet positif s'explique par des modifications épigénétiques. Ceci suggère que l'expression génétique peut être modifiée par certaines vitamines mais aussi par des molécules provenant de plantes.
On commence à comprendre le rôle de l'alimentation sur les modifications épigénétiques, ce qui peut laisser penser que nous ne partageons plus les caractéristiques métaboliques de nos ancêtres du paléolithique.
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