"Nous ne mettons pas tant d'argent pour soutenir nos constructeurs pour que la totalité des usines aillent à l'extérieur", a lancé mercredi après-midi Nicolas Sarkozy, rappelant que l'industrie automobile avait bénéficié de six milliards d'euros d'aides au moment de la crise économique.
Le chef de l'Etat, qui prononçait ses voeux aux parlementaires, a annoncé qu'il recevrait samedi le PDG de Renault Carlos Ghosn, alors que la marque au losange est sur le grill pour l'intention qui lui est prêtée de produire la Clio IV en Turquie au détriment du site de Flins (Yvelines).
Si M. Sarkozy a reconnu qu'il serait "absurde d'empêcher un constructeur mondial" -qu'il n'a jamais nommé- "d'aller créer des usines" à l'étranger, il a contesté "fortement l'idée que les grands groupes parce qu'ils sont mondiaux n'ont plus de nationalité". "Tout est une question d'équilibre", a ajouté le chef de l'Etat devant les membres de son gouvernement et plusieurs centaines de députés et de sénateurs de gauche et de droite.
Le chef de l'Etat recevra M. Ghosn pour demander des comptes au constructeur qui doit faire part au grand actionnaire qu'est l'Etat de "ses orientations, de ses choix et de son point de vue sur ce sujet", selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. AP
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