Remarquez comme on voit bien les traces de pas des astronautes.
Le site de la mission Apollo 14. (NASA/Goddard Space Flight Center/Arizona State University)
Le site de la mission Apollo 14. (NASA/Goddard Space Flight Center/Arizona State University)
Localisation des sites des six missions Apollo qui se sont posées sur la Lune entre 1969 et 1972. (NASA GSFC Scientific Visualization Studio)
source.Au moment où la sonde lunaire américaine, Lunar Reconnaissance Orbiter, a survolé les sites de cinq des six missions Apollo, entre le 11 et le 15 juillet dernier, le Soleil était bas sur l’horizon lunaire et allongeait les ombres des reliefs. C’est ainsi que les vestiges des missions américaines envoyées entre 1969 et 1972 ont été photographiés par la sonde.
On voir ainsi l’ombre étirée du module Antarès de la mission Apollo 14 (le module servant de base de départ pour la capsule habitée), le chemin suivi par les astronautes entre leur module lunaire et leurs instruments scientifiques. Grâce à la lumière rasante, des objets qui ne mesurent que quatre pixels sur l’image projettent une ombre qui occupe 20 pixels, explique Mark Robinson (University of Arizona), dont l’équipe a livré ces images.
LROC a aussi photographié les modules des missions Apollo 11, 15, 16 et 17, il lui reste encore à observer le site d’atterrissage de la mission Apollo 12.
Les scientifiques de la mission LRO ne s’attendent pas à de nouvelles découvertes avec ces photos. Elles permettent surtout de tester les instruments optiques de LRO, lancée e, juin, qui ne s’est pas encore positionnée sur son orbite de travail définitive.
Le grand bazar
Ces images rappellent aussi que la Lune est déjà encombrée de nombreux déchets laissés par les humains…
De 1959 à 1976, quelques 80 objets ont été abandonnés sur la Lune – à la surface et en orbite – soit plus de 100 tonnes de matériels répertoriés. Cette ‘mauvaise’ habitude a commencé en 1959 avec le vaisseau soviétique Luna 2 qui s’est écrasé près de la Mer de la Sérénité, devenant ainsi le premier artefact humain à atteindre un autre corps du système solaire.
Depuis lors, des dizaines de sondes (les Lunas et Luna Rovs soviétiques, les Rangers et Apollos américains, la japonaise Hiten ou encore la sonde Lunar Prospector de la Nasa en 1999 et l’européenne Smart 1 en 2003) se sont crashés volontairement ou ont atterri en douceur à la surface de la Lune, afin de prendre des photos rapprochées ou de creuser des cratères pour étudier le sol lunaire.
Au fil des visites, la Lune devint une décharge bien pratique pour les engins hors d’usage: parties basses des modules lunaires Apollo, orbiteurs en fin de mission, trois jeeps lunaires, du matériel scientifique désormais muet, etc. Sans compter quelques souvenirs : drapeau américain, plaques commémoratives, une petite sculpture et une plaque en hommage aux astronautes morts dans la course à l’espace, une branche d’olivier en or, des médailles soviétiques déversées par une sonde automatique, la photo de famille de l’astronaute américain Charlie Duke… Autant de monuments qui feront un jour la joie des futurs touristes lunaires.
Cécile Dumas et Sylvie Rouat
Sciences-et-Avenir.com
Rejoignez la communauté SCIencextrA
Aucun commentaire:
Write comments