mercredi 12 août 2009

La douloureuse histoire des Acadiens

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Le 15 août, les habitants d’origine française de la province du Nouveau-Brunswick au Canada célèbrent le Tintamarre, fête commémorative d’un passé tragique.


De SCIencextrA

En 1604, un groupe de colons quitte la France pour le Nouveau Monde et s’installe sur le continent nord-américain dans l’Acadie, une région entre deux colonies rivales : la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre. Un emplacement géographique qui a valu à l’Acadie d’être entraînée, malgré elle, dans des conflits militaires, et de changer plusieurs fois de main alors qu’elle est restée neutre dans ces luttes pour le contrôle du nouveau continent. En 1713, lors du traité d’Utrecht, la France doit céder, avec d’autres territoires, l’Acadie à l’Angleterre. Mais les habitants des campagnes restent farouchement français et refusent de prêter serment d’allégeance.

Le « grand dérangement »

En 1754, lors d’une nouvelle guerre entre la France et l’Angleterre, les Anglais, craignant l’intervention contre eux des Acadiens, décident de régler enfin le « problème acadien ». Débute alors, en 1755, la déportation de ces colons français qui avaient voulu garder farouchement leurs racines. Ce qui est ressenti par les Acadiens comme un véritable génocide a duré plusieurs années, jusqu’au traité de Paris en 1763. La population, entre 8000 et 10 000 Acadiens, a été déportée vers d’autres colonies anglaises, emprisonnée à Londres, débarquée au gré des arrêts des navires. Les familles ont été séparées. Seule une partie a réussi à se cacher dans les bois du Nouveau Brunswick. Dépossédés de leurs terres fertiles et de leurs possessions, en exil ou en fuite, les Acadiens ont dû chercher une nouvelle terre d’accueil. Certains se sont installés en Bretagne et dans le Poitou, à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Guyane, d’autres en Louisiane (les Cajuns) ou encore au Canada. Après de longues migrations, une partie des survivants est revenue au Nouveau-Brunswick pour coloniser des rives isolées aux terres pauvres et reconquérir, bien plus tard, leur fierté nationale. Le « grand dérangement », comme les Acadiens appellent ces sombres années de leur histoire, n’a pas réussi à enrayer la survivance de leurs traditions françaises.

Un dossier d’Ursula Laurent


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