mercredi 12 août 2009

Des tablettes assyriennes dans un temple turc

Image d'une tablette en train d'être extraite. (Photo: J. Jackson)


Elles proviennent du sud de la Turquie où elles ont été excavées des ruines d’un temple vieux de 2700 ans, lui aussi découvert récemment. Les tablettes se trouvaient dans le « cella », la partie la plus secrète du temple avec d’autres objets en or, fer ou bronze, de la vaisselle et des ustensiles rituels richement décorés. Elles pourront peut-être permettre de donner un aperçu complémentaire de la civilisation assyrienne de l’époque (entre -600 et -1200 avant JC). « L’ensemble apparaît comme une restauration néo-assyrienne d’un ancien temple Hittite qui fournit des informations, rares, concernant la dimension religieuse de l’empire assyrien », souligne Timothy Harrison, professeur d’archéologie, spécialisé dans le Proche et Moyen-Orient.


Partiellement découvert en 2008 à Tell Tayinat, la capitale du royaume néo-hittite de Palestine, la structure du temple d’où les tablettes proviennent préserve le plan classique d'un temple néo-hittite. Il fait partie d'une enceinte sacrée qui comprenait de monumentales stèles sculptées et gravées en Luwian (une langue morte Anatolienne parlée en Turquie) avec également des caractères hiéroglyphiques.

« Tayinat a été détruit par le roi assyrien Tiglath pileser-III en 738 avant J.-C., puis transformée en une capitale provinciale assyrienne, dotée de son propre gouverneur et de son administration impériale », précise T. Harrison. « Le temple a été ensuite brûlé dans un incendie et s’est rempli de briques et de bois carbonisé, qui, paradoxalement, ont contribué à conserver inviolée les chambres intérieures.« Alors que les responsables de cette destruction ne sont pas encore connus, les remarquables découvertes dans le temple Tayinat signent clairement un moment crucial de son histoire », ajoute-t-il.


Cette fouille a été réalisée dans le cadre d’un projet international regroupant des chercheurs d’une douzaine de pays et plus de 20 universités. Il est financé par plusieurs institutions et reçoit le soutien de l’Université de Toronto au Canada.


J.I.
Sciences-et-Avenir.com



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