L’île de Madagascar est l’un des points chauds de la biodiversité connue pour son nombre important d’espèces endémiques. Une étude européenne démontre que la variété d’espèces de l’île pourrait être encore plus élevée qu’estimée. Notamment en ce qui concerne le nombre de grenouilles et d’autres amphibiens. Cela signifie aussi que la destruction des habitats naturels (80% de la surface de la forêt tropicale humide a disparu) pourrait affecter encore plus d’animaux que prévu.
Comme le professeur David R. Vieites, chercheur au Musée national de sciences naturelles de Madrid, précise : « la diversité des espèces à Madagascar est loin d'être connue et il reste encore beaucoup de recherches scientifiques à faire. Nos données suggèrent que le nombre de nouvelles espèces d'amphibiens, non seulement a été sous-estimé, mais qu’il est géographiquement très répandu même sur les territoires étudiés. Par exemple, dans deux parcs nationaux, Ranomafana et Mantadia, pourtant très étudiés, on a retrouvé respectivement 31 et 10 nouvelles espèces. »
L'étude, publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, propose des critères différents pour identifier les nouvelles espèces. Les caractéristiques morphologiques, génétiques et bioacoustiques relevées permettront également de stimuler l'inventaire et la description des espèces dans le monde entier. Selon le Dr. Miguel Vences, professeur à l'Université technique de Braunschweig en Allemagne «Les gens pensent que nous connaissons les espèces végétales et animales qui vivent sur cette planète. Mais le siècle des découvertes ne fait que commencer, la majorité des formes de vie sur Terre est toujours en attente d’une reconnaissance scientifique. » Si leurs estimations sont exactes le nombre d’espèces d’amphibiens dans le monde devrait également être multiplié par deux.
La classe des amphibiens (Amphibia), anciennement « batraciens », est une classe de vertébrés tétrapodes, intermédiaire entre les poissons et les reptiles dans la conquête de la vie terrestre. La plupart des amphibiens ont une phase de vie aquatique (larves) et une phase de vie terrestre après une métamorphose contrôlée par des hormones.
source.
Rejoignez la communauté SCIencextrA
Aucun commentaire:
Write comments