(Agence Science-Presse) – Si les extra-terrestres existent, nous ressemblent-ils? Eh bien oui... quoique les maquilleurs des films de science-fiction seront peut-être déçus.
Les « briques » de base seront les mêmes, affirment le biophysicien Paul Higgs et l’astrophysicien Ralph Pudritz, de l’Université McMaster à Hamilton, en Ontario. Ces briques, ou acides aminés pourraient être l’indispensable tronc commun à toute forme de vie, où qu’elle soit dans le cosmos. Mais ils vont plus loin, en affirmant que notre ADN ferait lui aussi partie du tronc commun.
On est loin des oreilles pointues de M Spock; les biologistes allèguent en effet depuis longtemps que même si toute la vie sur Terre partage les mêmes 20 acides aminés, et en partie le même ADN, cela n’a pas empêché la biologie de produire des mille-pattes, des baleines et des ornythorinques.
Mais comment ces deux nouveaux experts en arrivent-ils tout d’abord à prétendre qu’un extra-terrestre partagerait les mêmes acides aminés? Là-dessus, un rappel : l’hypothèse n’est pas jeune. Plusieurs biochimistes affirment la même chose depuis des décennies. Dix des 20 acides aminés ont été retrouvées dans des météorites. Plus récemment, marchant dans les pas d’une expérience célèbre remontant à 1953, plusieurs sont parvenus à faire naître, en laboratoire, 10 de ces acides aminés —les mêmes 10— dans des expériences qui simulent ce à quoi devait ressembler la Terre primitive.
Passant en revue ces expériences, Higgs et Pudritz en concluent que ces 10 acides aminés sont ceux qui nécessitent la plus petite quantité d’énergie —autrement dit, qu’il suffirait de fort peu de choses pour que les mêmes premiers pas aient eu lieu, en maints endroits dans le cosmos. Les deux chercheurs tentent également de démontrer, dans leur article déposé sur le serveur de pré-publication ArXiv, comment les 10 autres se seraient joints à la meute un par un, par ce qu’ils décrivent l’action de la thermodynamique, au fur et à mesure que la vie sur Terre devenait plus complexe.
Le généticien britannique Darren Griffin, interrogé par le New Scientist, juge toutefois qu’ils poussent le bouchon trop loin en prétendant que ce processus d’amalgame des acides aminés a dicté l’évolution du code génétique, et donc que notre code génétique serait lui aussi universel.
« Cela peut impliquer une structure universelle des premiers codes génétiques », déclare en effet avec assurance Ralph Pudritz.Rejoignez la communauté SCIencextrA
1 commentaire:
Write commentsEt c'est là qu'on découvre que les extraterrestres ressemblent aux Terriens mais aux PREMIERS hommes !
RépondreSupprimerCa me ferait bien rire !