lundi 20 octobre 2008

Zoologie

La zoologie comme science a été fondée par Aristote; mais, après son disciple Théophraste, elle tomba pour ainsi dire dans l'oubli. Chez les écrivains romains, on ne trouve quelques observations zoologiques que chez Pline, Solinus, et les auteurs agronomiques; mais Pline, le plus important d'entre eux, n'est qu'un compilateur qui n'a fait faire aucun progrès aux connaissances. Il faut en venir à l'époque de la Renaissance, c'est-à-dire au XVIe siècle, pour voir la zoologie devenir un objet de recherches et s'enrichir de faits nouveaux.

Cette rénovation doit beaucoup à des auteurs tels qu'Aldrovandi, Gessner, Belon et Rondelet. Au XVIIIe siècle, le nombre des faits s'accrut rapidement par les travaux de Swammerdam, de Bontius, de Fabio Colonna, d'Olina, de Moufett, de J. Ray et de Willoughby. Mais le XVIIIe siècle imprima un mouvement tout nouveau à la zoologie. Outre une foule d'auteurs, tels que Caleshy, Edwards, Brisson, Latham, Laurenti, le peintre animalier Roesel, Schneider, Daubenton, Artedi, Block, Pennant, Rumphius, Klein, Guettard, Adanson, Réaumur, Bonnet, de Geer, Fabricius, Trembley, Oth. Müller, Cavolini, etc., qui s'occupèrent plus particulièrement de certaines branches de la zoologie, celle-ci reçut un éclat singulier de deux chercheurs célèbres qui la considérèrent dans son ensemble et dans toute sa généralité : nous voulons parler de Linné et de Buffon, dont les grandes vues exercèrent une influence durable.

C'est aussi au XVIIIe siècle que l'anatomie comparée s'impose comme la base fondamentale de ce qu'on appellera au siècle suivant la zoologie philosophique, et qui sera le lieu des débats entre créationistes et évolutionnistes. En fait, au XIXe siècle, ce sont toutes les branches de la zoologie qui seront étudiées avec une ardeur et une sagacité inouïes, en même temps que seront fondées la paléontologie, l'embryologie, la tératologie, etc. Avec les Cuvier, Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire, Audubon, Darwin, Haeckel, Huxley, Milne-Edwards, et tant d'autres, les découvertes vont désormais enfanter les découvertes à un rythme accéléré, et celles-ci seront d'autant plus nombreuses que ces savants auront surtout porté leur attention sur des domaines qui avaient été négligés par les observateurs des siècles précédents.

Engagée dans le XXe siècle, par des chercheurs tels que De Vries, Tschermak et T. H. Morgan, la zoologie marche dans un premier temps au pas que lui impriment d'une part le néo-darwinisme, et d'autre part les avancées des recherches en génétique, dans la théorie cellulaire, de l'embryologie, etc. L'étude des invertebrés continue de connaître un grand développement. De nouvelles espèces sont également découvertes. Après l'Okapi, découvert vers 1900, c'est le Coelecanthe, un "fossile vivant" qui est raméné à la surface en 1938. La collection des nouveaux insectes continue elle aussi à s'accroître à un rythme soutenu. Dans le même temps, cependant, la systématique s'essouffle, malgré les tentatives de rajeunissement successives de Heintz (1939), Vandel (1949), Guénot (années 1940-50) et P.-P. Grassé (1961). L'approche cladistique, inaugurée par Willi Hennig, déjà au milieu du siècle, commence à s'imposer dans les années 1970, et réussi à renouveler en profondeur à la fois la systématique et la manière de penser l'évolution. La zoologie, à l'image de la botanique, a perdu depuis longtemps à cette époque son statut de discipline de front. Mais, tout en restant à l'arrière des lignes tenues désormais par les bataillons de la biologie moléculaire et du général ADN, se trouve une nouvelle vocation, notamment dans la perspective de la question de plus en plus aiguë de la préservation de la biodiversité.
Source:cosmovisions.com



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