Une expédition scientifique internationale, au cœur du cercle Arctique, a repéré les sources hydrothermales les plus proches du pôle.
Découvertes lors des premières explorations océanographiques de profondeur, il y a une trentaine d’année, les sources hydrothermales se forment le plus souvent au niveau des dorsales océaniques, à des profondeurs variant entre 500 et 4000 mètres. A leur niveau, un flux chaud et acide, chargé de métaux (fer, zinc, manganèse, plomb, cuivre) remonte depuis la couche magmatique jusqu'au plancher océanique. Le contact avec l'eau de mer provoque la précipitation des minéraux dissous qui s'accumulent autour des sorties formant ainsi des cheminées pouvant atteindre 20 m de hauteur.
C’est une telle structure appelée « fumeur noir » que des chercheurs, à bord du navire polaire Go Sars, ont découvert au niveau de la dorsale médio-atlantique, entre le Groenland et la Norvège. Composé de cinq cheminées hautes comme une tour de quatre étages, le fumeur crache une eau chargée de minéraux sulfurés à une température d’environ 300°c. Les dépôts de sulfures forment une base de 250 mètres de diamètre et la largeur au sommet atteint presque cent mètres ce qui en fait l’un des plus grands fumeurs connus.
Autour du site, désormais appelé le Château de Loki (Loki est une divinité norvégienne réputée pour ses facéties), les chercheurs ont découvert de nombreux micro-organismes et animaux primitifs. Des premières observations suggèrent que l’écosystème formé à proximité des cheminées serait particulièrement diversifié et sans doute unique à cette latitude.
Sciences et Avenir.com
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