lundi 12 mai 2008

Des traces d'hominidés de plus d'un million d'années.

Israël, seulement 60 ans ?

L'histoire se répète, les guerres de territoires, les pillages de richesses, destruction des Temples, guerres religieuses, exodes, réfugiés, colons, diaspora, sont des mots qui reviennent dans toute l'histoire de se territoire géographique contigu.

Des fouilles au sud du lac de Tibériade et dans d'autres parties de la vallée du Jourdain ont permis de mettre au jour des traces d'hominidés remontant au paléolithique inférieur, soit datant de plus d'un million d'années.
D'autres fossiles découverts ont un âge estimé à environ 300 000 ans.
La fréquentation des grottes par l'homme semble commencer à l'acheuléen supérieur.
Le fossile L'homme de Galilée date d'environ 140 000 ans.

* La période cananéenne va du début du IIIe millénaire av. J.-C. à la fin du XIIIe siècle av. J.-C.
* La période hébreu va du début du XIIe siècle av. J.-C. à 587 av. J.-C.
(prise de Jérusalem et destruction du 1er Temple par Nabuchodonosor II).
* La période babylonienne puis perse va de 587 av. J.-C. à 333 av. J.-C. qui débute par la déportation des Juifs vers Babylone.
* La période de la Judée hasmonéenne indépendante va de -140 à 36 av. J.-C.
* La période romaine suivie de la période byzantine (dès 324), va de 63 av. J.-C. à 638, marquée par la naissance du christianisme et par la destruction du Temple (et par l'expulsion des juifs).
* La première période musulmane va de 638 à 1099.
* La période des Croisades va de 1099 à 1291.
* La période ottomane va de 1291 à 1917, y compris la parenthèse napoléonienne.
* La période britannique (mandat dès 1920) va de 1917 à 1948.
* La période contemporaine est marquée par la création de l'État d'Israël en 1948, l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza par la Transjordanie et l'Égypte (de 1948 à 1967) puis par Israël depuis 1967.

L'histoire du peuple juif s'étend sur 3000 ans.
Le nom d’Israël apparaît pour la première fois sur la stèle de Mérenptah vers 1200 avant J.-C.
L’inscription, ligne 27 de la stèle de Mérenptah (-1207), selon laquelle Israël est un groupe semi-nomade qui n’habite pas dans une ville, se trouve ainsi confirmée.
La particularité du peuple juif, par rapport à d'autres peuples, est sa répartition dans le monde, et son unité autour de la transmission de valeurs culturelles par les livres religieux (Torah, Talmud) et par des pratiques rituelles (Shabbat, Pessa'h, Yom Kippour, cacheroute...)

En -586, Nabuchodonosor (Babylonie, c’est-à-dire Mésopotamie du centre) conquiert le royaume de Juda et Jérusalem, déporte le quart de la population à Babylone et détruit le Temple et la cité systématiquement.
Il en résulte une première Diaspora juive. Juda devient Jehoud, la Judée : une certaine vie des Jehoudim (les Juifs) subsiste sur les emplacements actuels de Ramallah et de Bethléem.
Au début de l'ère chrétienne, la population de Judée est composée en majorité d'habitants d'origine grecque, en partie judaïsés, d'un tiers de juifs autochtones, et de quelques groupes de Nabatéens.

Deux royaumes distincts semblent se revendiquer du même peuple :

* au Nord à Samarie (nord de la Cisjordanie actuelle), le Royaume d’Israël fondé par Omri en -880.
* au sud à Jérusalem le royaume de Juda beaucoup moins riche et moins peuplé.

Au nord, le royaume d’Israël est détruit en -722 par les Assyriens.
Les habitants se réfugient au sud dont la capitale Jérusalem connaît alors un développement important.

Cette période s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) à (destruction du second Temple).
70 ans après le début de l'Exil de Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II (Koresh), sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée.
La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 586 av. J.-C. à 515 av. J.-C.
La province de Judée passe par plusieurs dominations successives.


La Palestine

La Palestine (dérivé du grec : Palaistina, par la forme latine : Palaestina, [en arabe : فلسطين Filastīn, en hébreu : פלשתינה ]) est une région du Proche-Orient, située entre la mer Méditerranée et le désert à l'Est du Jourdain.
Les Juifs la nomment Eretz Israel (Terre d'Israël) et les Chrétiens Terre Sainte.
Selon les époques, cette désignation correspond à une bande côtière plus étroite ou au contraire s'étend également au-delà du Jourdain.

Charnière entre la vallée du Nil et la « terre entre les fleuves » (Mésopotamie), le pays a été habité depuis des millénaires et a connu la présence de nombreuses dominations d'empires et de brassage de peuples.
Chronologiquement, il connut la domination des : (philistins) Cananéens, Hébreux, Assyriens, Perses, Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Croisés, Ottomans et Britanniques.
Il est l'enjeu d'un conflit qui s'étend depuis un siècle entre Juifs et Arabes, qui implique les trois religions monothéistes qui voient dans ce pays une « Terre Sainte ».
Elle est aujourd'hui principalement habitée par des Arabes et des Juifs et comprend l'État d'Israël, les Territoires palestiniens et le Royaume de Jordanie.

Le nom « Palestine » dérivé de celui des Philistins, peuple qui a vécu sur une partie de la bande côtière de la Méditerranée du sud-est, entre la fin de l'Âge du Bronze et le début de l'Âge du Fer.
Les Philistins sont mal connus, car ils n'utilisaient pas l'écriture. On dispose de références à ce peuple dans des documents égyptiens (qui en font l'un des « Peuples de la mer » envahisseurs de l'Égypte sous Ramsès III) et désigne par « Peleset » (P-l-s-t) la région qu'ils habitent.
Les Philistins et leur pays « Peleshet » (פלשת Pəléšeth) sont également mentionnés dans la Bible (qui parle aussi de « Cananéens » à la fois antérieurs et voisins par rapport aux « Philistins ») : selon le texte, les Hébreux étaient régulièrement en guerre avec ce peuple dont les principales villes étaient Ashdod, Ashkelon, Ekron, Gath et Gaza.

L'utilisation du mot « Palestine » viendrait des Romains qui rappelèrent le nom des Philistins pour baptiser cette terre « Syria Palæstina », dans le but d'effacer même dans le nom le souvenir des Juifs et des États juifs qui s'y étaient succédé.
Après la défaite de la révolte juive dite de Bar Kokhba, les Romains ont changé le nom de la province de Judée en province de « Syria Palaestina » (l'an 135).
C'est-à-dire, la province romaine de « Syrie Palestine » comprenait l'ancienne province de Judée.

Après les Croisades, les Empires mamelouk et ottoman n'utilisaient pas le nom "Palestine" dans aucune forme, mais après la Première Guerre Mondiale, les Puissances principales alliées ont appliqué le nom au territoire du Foyer national juif (San Remo, 1920) sous Mandat britannique.

Vers 390, le terme de « Palestine » est réutilisé pour nommer les trois subdivisions administratives du territoire de la Palestine :

* la Palestine Première (Palaestina Prima) a pour chef-lieu Césarée et comprend la Judée, la Samarie, la Pérée, et la côte méditerranéenne ;
* la Palestine Seconde (Palaestina Secunda) a pour chef-lieu Scythopolis et comprend la Galilée, la basse plaine de Jézréel, la vallée du Jourdain à l'est de la Galilée, et l'ouest de la Décapole;
* la Palestine Troisième (Palaestina Tertia) a pour chef-lieu Pétra et comprend le Néguev, le sud de la Jordanie (détaché de la province d'Arabie), et l'ouest du Sinaï.


L'islam en Palestine

* 638 : L'expansion de la conquête musulmane, sous le deuxième successeur de Mahomet, le Calife Umar (634-644), annexe les territoires de Syrie et la Judée.
Jérusalem tombe après deux ans de siège et les conquérants convertissent pacifiquement la population.
La cité de Jérusalem est un lieu sacré de l’Islam, car selon les musulmans, le Prophète aurait été transporté, lors d’une nuit miraculeuse, de La Mecque à « la plus éloignée des mosquées ».
Dans ce lieu — d'après la tradition musulmane — il a fait son ascension au paradis : c’est l’épisode du isra' (voyage nocturne) et du Mi’radj (ascension).
Les Arabes autorisaient les Juifs et les Chrétiens à rester dans Jérusalem.
* En 691, La «Coupole du Rocher», l'un des plus beaux monuments de l’architecture islamique, est construite à Jérusalem, sur l'emplacement de l'ancien temple juif détruit par les romains.
Il est construit sou le règne du calife omeyyade Abd el-Malik, sur le rocher même où le Prophète Mahomet aurait effectué son ascension vers le ciel.
* En 702 est construite la mosquée Al-Aqsa, près du nouveau Dôme du Rocher.
* Salih ibn Ali, le Wali d’Égypte est nommé gouverneur de la Palestine, il sera confirmé par le nouveau Calife en 755.
* Au Xe siècle, la dynastie régnante des Fatimides s’oppose aux attaques turques, bédouines et byzantines.
* Le géographe arabe Muqaddasi, né à Jérusalem en 942, définit la Palestine comme le territoire s’étendant de la plaine côtière à la steppe, à travers la montagne, puis la dépression du Jourdain.
* En 972, le calife Fatimides al-Mu'izz, (953-975), étendit son empire sur l’Égypte, la Palestine et une partie de la Syrie.
* De 1090 à 1272, les haschischins, secte politico-religieuse dissidente du courant ismaélien, font régner la terreur dans les États du Proche et du Moyen-Orient. Ils prônaient l’élimination physique des ennemis de la Vérité, et tuèrent de nombreux dignitaires Turcs seldjoukides, Abbassides, Sunnites, Fatimides et croisés chrétiens.
* En 1192 : Le roi de Jérusalem Conrad de Montferrat fut tué par les haschischins.
* Après Saladin, aux XIIIe siècle et XVIe siècle, les Mamelouks égyptiens, créés en 1230, prennent en 1250 le pouvoir en Égypte et contrôlent la Palestine, alors que le prestige de Jérusalem s’accroît dans le monde arabe.

Après la défaite et le départ des Croisés, aux XIIe et XIIIe siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies.
À la fin du XIIIe siècle, la « Syrie » est divisée en 9 « royaumes », dont les royaumes de Gaza (avec Ascalon et Hébron), Karak (avec Jaffa), Safed (avec Acre, Tyr et Sidon) et Damas (avec entre autres, au sud, Jérusalem).
Au milieu du XIVe siècle, le système des districts est réinstauré et Filastin redevient le nom officiel d'un territoire : un district ayant pour chef-lieu Jérusalem (avec les villes de Ramla, Ascalon, Hébron, Naplouse).
Tibériade est le chef-lieu d'un autre district, celui de « Hauran ».

Le nom de « Palestine » perd sa valeur officielle sous l'Empire ottoman.
La population locale continue d'utiliser familièrement ou officieusement « Filastin » et le terme de « Palestine » reste en usage en Europe, comme terme géographique.
Au XIXe siècle, le gouvernement ottoman se met à utiliser le terme de « terre de Palestine » (Arz-i Filistin) dans sa correspondance officielle, pour désigner la zone située entre la Méditerranée et le Jourdain. Cet usage reflète celui de la population arabe, qui parfois, semble-t-il, utilise Filastin pour désigner le seul arrondissement (sandjak) de Jérusalem.


Durant cette période, la Palestine, accueille des réfugiés arabes chassés par l’avancée des Mongols sur l’Irak et la Syrie, et vers la fin du XVe siècle, elle accueille les réfugiés juifs chassés d’Espagne.
Beaucoup d’entre eux s’installent en Galilée, et vont être à l’origine du rayonnement intellectuel et religieux de la ville de Safed.
* 1516, le sultan turc Selim Ier de Constantinople conquiert la Palestine qui va devenir durant 4 siècles, jusqu'en 1917, une des provinces arabes de l’Empire ottoman, un an avant l'Égypte, mais il laisse aux milices mamelouks le pouvoir au niveau local, avec le titre de Bey.
Intégrée dans l’empire Ottoman, la Palestine connaît au XVIe siècle un bon développement économique, au contraire de l’Égypte.
Les cités et lieux de cultes sont rénovés, toutes les communautés voient leurs populations croître.
Les Ottomans autorisent les juifs à se réinstaller en Palestine, fuyant les persécutions (notamment d'Espagne).


Les guerres napoléoniennes et le sionisme moderne

Bonaparte y passe, suivi d’une courte présence égyptienne.
La région subit une forte dépression économique, mais, à la fin du XIXe siècle, la Palestine redevient l’objet des convoitises, notamment européennes, et sa population voit l’arrivée massive d’Arabes de Transjordanie, tandis que les minorités chrétiennes et juives s’étendent également.
* 1799 : Napoléon Bonaparte, durant sa campagne d'Égypte fait une déclaration éloquente reconnaissant la propriété de la terre sainte (Palestine) au peuple juif.
Extrait du discours : « La France vous propose de prendre l’héritage de vos pères ».
Il écrit aux dirigeants du monde pour leur expliquer qu’il faut faire le nécessaire pour que les juifs s’installent en Palestine.
* 1800 : Le 16 août 1800, Napoléon déclara: "Si je gouvernais une nation juive, je rétablirais le temple de Salomon.".
* 1854 : Selon le compte-rendu publié dans le New York Tribune, les Juifs représentaient les deux tiers de la population de Jérusalem.
Le journaliste, envoyé spécial au Moyen-Orient pour Le Tribune s'appelait Karl Marx.

* 1881 : L'assassinat du tsar Alexandre II marque le début de la première vague d’immigration juive.
Des Juifs venus de Russie, de Roumanie, et du Yémen, viennent s’installer en Palestine.
Le baron Edmond de Rothschild se met à acheter de la terre en Palestine et finance le premier établissement "sioniste" à Rishon LeZion (Le Premier à Sion).
Arrivée des premiers sionistes, les Amants de Sion.

Des quêtes sont organisées dans les milieux ouvriers juifs communistes européens pour l'achat de terres en Palestine, des gravures d'époque présentent ces quêtes populaires.
Le sionisme moderne est né dans les milieux juifs socialistes communistes ouvriers qui influenceront directement le style de vie des nouveaux arrivant: une société proche des idéologies socialistes et des méthodes collectivistes soviétiques, en créant des collectivités semblables aux kolkhozes russes (coopératives agricoles de production qui avait la jouissance de la terre qu'elle occupait et la propriété collective des moyens de production), ou tout est mis en commun au service de la communauté.
En Israël ce sont à la campagne des collectivités appelées Kvoutza, modernisées ensuite par le Kibboutz et le Mochav, coexistants avec un secteur privé.
* 1899 : Création de la Banque coloniale juive, chargé de générer le financement des activités pour l’achat de terres en Palestine.
* 1903 : Le 6e Congrès sioniste, adopte le principe d’une installation en Palestine.
* 1908 : Ouverture près de Jaffa du Bureau palestinien destiné à organiser l’achat de terres par le Dr Arthur Ruppin (1876-1943), ainsi que du Palestine Land Development Company (PDLC).
o En mars, incidents à Jaffa entre Juifs et Arabes.
*1909 : Fondation d’un petit bourg juif à proximité de Jaffa qui deviendra la ville nouvelle de Tel Aviv.
o Création du premier kibboutz.
o La notion de travail juif, au cœur de la philosophie socialiste, conduit à l'exclusion des Arabes de l'économie juive. Cette politique exacerbe l'hostilité des Arabes envers le sionisme. Paradoxalement plus ouverts, les riches propriétaires terriens utilisent la main d'œuvre arabe, moins chère et plus expérimentée[16].
* 1910 : A Jerusalem sur une population totale de 73700 personnes, 47400 sont juifs, 9800 musulmans, 16500 chrétiens.
o ( En 1860, sur 18000 personnes on comptait 8000 juifs, 6000 musulmans et 4000 chrétiens )
* 1915 : En pleine guerre, le Royaume-Uni, la France et la Russie, planifient, dans le plus grand secret, le partage du Proche-Orient et définissent les contours de leurs zones d’influence. Ils pensent que la Palestine est un cas particulier, du fait de l’enjeu symbolique que constituent les lieux saints, et doit bénéficier d’un statut international.
* 1928 : La commémoration par les juifs sionistes de la destruction du Temple par les Romains se radicalise et est ressentie comme une provocation par la communauté musulmane. De nombreux incidents ont lieu près du mur des Lamentations. Des rumeurs commencent à circuler, au sujet d’un complot juif, dont le but de s’emparer de l'Esplanade des mosquées.
* 1929 : La rumeur aboutit à des émeutes qui prennent des allures de pogrom anti-juif; massacres à Hébron puis à Safed : 113 juifs tués et 339 autres blessés.
Pourtant, l'émigration reprend, et de nombreux juifs d’Europe centrale continuent d’arriver en Palestine, apportant des capitaux et achetant de plus en plus de terres arabes.
* 1930 : Publication du second Livre Blanc britannique, prévoyant de limiter pour la première fois l’immigration des Juifs en Palestine.
* 1931 : Deuxième recensement britannique. La Palestine compte 175 000 Juifs et 880 000 Arabes (pour 84 000 Juifs et 760 000 Arabes lors du premier recensement en 1922).
En 1939, la Palestine comptera 1 070 000 Arabes et 460 000 Juifs.
* 1933 : Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne.
C’est le début de la 5e aliyah, principalement en provenance d’Allemagne et des territoires contrôlés par les Allemands.
* 1934 : Début de la Hapa'alah, entreprise d’immigration illégale de réfugiés juifs alors que leur nombre dépasse les quotas imposés par les Britanniques.
* 1935 : une révolte populaire arabe éclate, avec une nette coloration d’islam populiste et de guerre sainte, menée par le cheikh Izz al-Din al-Qassam. Après sa mort, en novembre, une grève générale est lancée pour obtenir l’arrêt de l’immigration juive et la vente des terres aux juifs. Elle se prolongera jusqu’en octobre 1936.
* 1936 : Début de l’opération Homa Oumigdal (murailles et tour), qui est une entreprise d’implantations aboutissant, de 1936 à 1939, à 51 nouvelles localités créées chacune en une seule nuit.
La révolte arabe, soutenue par le grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al Husseini, se généralise après la grève générale. Les britanniques et les Juifs sont visés par de nombreux attentats.
* 1937 : La commission britannique Peel, propose un projet de partition de la Palestine entre Juifs et Arabes (15% du territoire à l'état juif).
Le gouvernement britannique finit par accepter le principe de cette recommandation.
Il s’agit là du premier texte suggérant le partage du pays entre Juifs et Arabes.
Malgré le soutien de Ben Gourion, l'Agence Juive rejette le plan, tous comme les dirigeants palestiniens.
Des groupes armés arabes s’en prennent aux Britanniques, aux Juifs et aux « traîtres arabes ».
Les Britanniques mènent une dure répression, et en deux années réussissent à vaincre et à décapiter ce mouvement national palestinien.
L'Irgoun commet, en 1937 et 1938, une série d'attentats à la bombe contre les foules et les bus arabes en représailles contre les attentats arabes. Ces actions font environs 250 victimes civiles arabes.
* 1941 : « Le Grand Mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, rencontra plusieurs dirigeants nazis dont Adolf Hitler et Heinrich Himmler, espérant les amener à adopter la cause arabe et même à étendre leurs mesures anti-juives aux Juifs de Palestine.
Lors de sa réunion avec Hitler, en novembre 1941, al-Husseini obtint d'Hitler la promesse que "l'objectif allemand serait (...) la destruction des éléments juifs résidant dans la sphère arabe" ».
Le Mufti soutiendra les forces de l'Axe jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
* 1944 : l'Irgoun, organisation armée sioniste issue de la droite sioniste, rompt le cessez-le-feu qu'elle respectait depuis 1940 du fait de la guerre, et lance une campagne d'attentats contre les britanniques, qui durera jusqu'en 1948.
Le Lehi, une dissidence de l'Irgoun, reprend aussi ses opérations anti-britanniques.
Les attaques, en combattant les deux points les plus rejettés du livre blanc de 1939 visent à permettre une libre émigration juive en Palestine afin de modifier le rapport de force démographique, et à empécher la création de l'état palestinien unitaire qui était envisagé.
Un troisième objectif s'y ajoute progressivement : le départ des britanniques.
* 1946 : La Transjordanie acquiert son indépendance et devient le Royaume Hachémite de Jordanie.
* 1947 : le bateau Exodus est expulsé des côtes de Palestine vers l’Europe, portant à son bord 4 500 survivants de la Shoah, suscitant un important mouvement de sympathie international.
Devant l'augmentation des attentats commis par les organisations armées sionistes (surtout Irgoun et Lehi, et dans une moindre mesure Haganah), les Britanniques annoncent l'abandon de leur mandat sur la Palestine.
La SDN ayant attribué ce mandat, c'est à son successeur, l'ONU, qu'il appartient de décider des conséquences de la fin du mandat.
Une commission d'enquête est crée l'UNSCOP (United Nations Special Committee on Palestine), composé de représentants de 11 états (Australie, Canada, Guatemala, Inde, Iran, Pays-Bas, Pérou, Suède, Tchécoslovaquie, Uruguay, Yougoslavie).
Dans un souci de neutralité, aucune des grandes puissances de l'époque ne fut représentée.
Toutes les organisations politiques palestinienne s'opposent au plan, à l'exception du parti communiste, qui s'aligne sur Moscou.

Le 14 mai 1948, Ben Gourion lit la Déclaration d'indépendance qui proclame la création de l'État d'Israël.
A ce stade, le gouvernement contrôle la bande cotière Ashkelon-Haïfa, la Jérusalem juive, le vallée de la Jézréel et la haute vallée du Jourdain.
Dans les jours qui suivent, des armées composées d'environ 1 000 Libanais, 6 000 Syriens, 4 500 Irakiens, 10 000 Égyptiens et entre 6 000 et 9 000 Transjordaniens se joignent aux forces arabes civiles (12 000 hommes) et à l'Armée de Libération (3 800 hommes d'après Gresh et Vidal).
Israël se retrouve comme avant avril sur la défensive.
11 juin 1948 - 8 juillet 1948 : première trêve israélo-arabe.
Les armes affluent en Israël, en particulier en provenance du bloc de l'est, qui souhaite la défaite des anglais et de leurs alliés arabes.
Création et organisation de Tsahal, qui regroupe toutes les milices juives.

Juillet - octobre 1948 :
Israël conquière la plus grande partie de la Palestine, hors le Neguev et la Cisjordanie.
Troisième vague de départ des réfugiés (300 ou 350 000), accompagnés de certains massacres.
Selon Morris ou Gelber, s'appuyant sur les archives de Tsahal, les expulsions deviennent particulièrement nombreuses.
Au total, ce sont à la fin 1948 entre 700 000 et 730 000 Palestiniens qui fuiront ou seront chassés de leur terre et leur maison.
Cet exode est à la fois intérieur vers la Bande de Gaza et la Cisjordanie et extérieur vers la Syrie, le Liban et la Jordanie.
À la fin de la guerre, plus de la moitié des Palestiniens sont des réfugiés : il en reste moins de 150 000 en Israël, 400 000 en Cisjordanie, 60 000 dans la bande de Gaza.
Suite à l'annexion de la Cisjordanie la plus grande partie de ces réfugiés palestiniens passeront sous tutelle jordanienne.
Le Liban et la Syrie accueillent chacun à peu près 100 000 réfugiés, l’Irak 5 000 et le restant sera sous administration égyptienne dans la bande de Gaza.
La Palestine comptait environ 1 800 000 habitants (musulmans, juifs et chrétiens) dont environs 1 200 000 palestiniens de souche.
En quelques mois, elle voit la majeure partie de la population palestinienne de souche fuir ou être chassée des zones sous contrôle israélien.
Les réfugiés furent remplacés par les immigrés juifs survivants de l'Holocauste, ainsi que par les réfugiés juifs chassés ou fuyant à leur tour les pays arabes.

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