PARIS (Reuters) – Nicolas Sarkozy rompt le silence pour répondre aux accusations qui l’ont visé depuis qu’il a quitté le pouvoir en mai 2012 et dénonce des méthodes dignes de la Stasi, la police politique de l’ex-RDA, après la mise sous écoute de ses téléphones.
Dans une tribune au Figaro à paraître vendredi, l’ancien chef de l’Etat dénonce une « violence inédite » à son égard et accuse indirectement l’exécutif et les ministres de la Justice et de l’Intérieur de violer des « principes fondamentaux ».
« Les juges entendent les discussions que j’ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne », écrit-il.
Pour Nicolas Sarkozy, « l’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui sont les destinataires ! ».
« Aujourd’hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu’elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. Il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France », écrit-il.
Le site d’informations Mediapart a révélé mardi la teneur de sept écoutes effectuées sur la ligne téléphonique ouverte de Nicolas Sarkozy sous une fausse identité et qui ont poussé la justice à ouvrir une information judiciaire pour « trafic d’influence ».
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)
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