C'est sur le ton de l'indignation que Bernard Tapie est apparu mercredi soir au JT de TF1. Se plaignant d'avoir été saisi avant d'être jugé, de voir son compte principal bloqué sans pouvoir, selon lui, régler les salaires du groupe de La Provence, l'homme d'affaires et ancien ministre a crié à l'injustice. Mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans l'affaire de l'arbitrage rendu en sa faveur en 2008 avec le Crédit Lyonnais, il a tenté de donné sa version des faits. Quels propos étaient vrais, lesquels étaient faux ? Metronews fait le tri.
"Il n'y a pas d'autres pays occidentaux dans lequel vous pouvez saisir les biens de quelqu'un sans être jugé"
FAUX. Ce type de procédure existe aussi aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne (le "freezing order") et en Allemagne. C'est ce que l'on appelle la saisie conservatoire, justement décidée avant le rendu d'un jugement qui rend éventuellement la saisie définitive. "La saisie conservatoire est une saisie à caractère provisoire portant sur les biens mobiliers d'un débiteur. Elle apporte une garantie au créancier avant que ne soit prononcé le jugement condamnant son débiteur à payer sa créance", explique le site de l'administration française.
FAUX. Ce type de procédure existe aussi aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne (le "freezing order") et en Allemagne. C'est ce que l'on appelle la saisie conservatoire, justement décidée avant le rendu d'un jugement qui rend éventuellement la saisie définitive. "La saisie conservatoire est une saisie à caractère provisoire portant sur les biens mobiliers d'un débiteur. Elle apporte une garantie au créancier avant que ne soit prononcé le jugement condamnant son débiteur à payer sa créance", explique le site de l'administration française.
"Tous mes biens sans exception, y compris les sociétés étrangères, ont pour ayant droit ma holding française, il n'y a pas de compte offshore, pas de société cachée"
VRAI et FAUX. Si le holding Groupe Bernard Tapie est bien français, 100% du capital de ce groupe a été transféré en 2010 à la GBT Holding, une société... belge, explique Libération jeudi. Par ailleurs, Bernard Tapie aurait placé beaucoup de ses biens dans des pays bien plus souples en matière fiscale : GBT en possède plusieurs, par le biais de filiales dans des paradis fiscaux. C'est le cas de son yacht ou de sa villa à Saint Tropez notamment. En 2012, il aurait aussi transféré une partie de la l'argent issu de l'arbitrage aujourd'hui controversé en Belgique.
"On me saisit trois fois plus que ce que j'ai perçu : j'ai perçu, lié à l'arbitrage, 175 millions"
FAUX. Sur les 403 millions d'euros bruts versés, suite à l'arbitrage, Bercy et les juges estiment la somme nette touchée par Bernard Tapie à 278 millions d'euros, perçue après déduction des créances et des arriérés fiscaux.. De son coté, l'homme d'affaire maintient l'incertitude : s'il parlait de 100 millions en mai au Parisien, il a estimé cette somme à 180 sur Europe 1 mercredi après-midi et à 175 millions sur TF1 le soir. Et selon ses estimations, Le Monde parle lui de 200 à 220 millions, et Libération de 260. Toujours au-dessus des sommes annoncées par l'homme d'affaires. Or la justice a saisi, pour le moment, des biens pour une valeur d'environ 138 millions d'euros, comprenant deux assurances-vie (20,7 millions d’euros), les parts sociales de l’homme d’affaires dans l’hôtel particulier situé rue des Saint-Pères à Paris (69,3 millions d’euros) et la villa La Mandala de Saint-Tropez achetée en 2011 pour 47 millions d’euros.
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