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TRIBUNE Alors que le mouvement des «Pigeons» conteste la réforme de l'imposition des plus-values, des entrepreneurs soutiennent la «taxation égale des revenus du travail et du capital».
Nous, entrepreneurs, ne nous reconnaissons pas dans cette idée selon laquelle la taxation des plus-values de cession du capital au même niveau que le travail pourrait abimer la passion d’entreprendre, car rien n’est plus éloigné que l’idée de cession lorsque l’on crée une entreprise et que l’on a la vocation de la développer sur le long terme. Le patron de PME de croissance n’est pas cette caricature d’homo-economicus mu par le désir de minimiser ses impôts ou de faire une plus-value spéculative en quelques années mais un aventurier qui assume le risque de ses choix et dont la revente ou la «sortie» n’est pas l’objectif quand il crée.
Chaque signataire de cette tribune a créé une ou plusieurs entreprises. Les motivations sont nombreuses : la passion de l’innovation, le désir d’indépendance, l’envie de réussir, l’idée que l’on puisse apporter sa contribution à l'évolution de notre société. Ou tout simplement l’aventure humaine avec nos équipes et nos associés.
Plaisir
La création d’entreprise offre d’abord un espace de liberté pour innover. Elle permet de développer puis de commercialiser rapidement un produit qui aurait été bloqué par la bureaucratie du marketing des grandes entreprises ou dont les applications commerciales auraient été incomprises au sein d’un laboratoire de recherche. Cette liberté permet de mener sa vision et sa stratégie à son terme à condition d’en assumer le revers : la liberté d'échouer.
La création d’entreprise permet de connaître le plaisir de la création d’emplois et de valeurs. Se rendre compte que la valeur qui a été créée a offert un espace de travail à nos collaborateurs, que ce travail rend heureux ou qu’il n’a pas d'équivalent ailleurs motive à poursuivre cette aventure malgré toutes les difficultés que nous rencontrons : retards de paiements, refus administratif d’embauche de talents étrangers, tentatives de débauchage par de grandes entreprises, mais aussi incompréhension des législateurs ou les lourdeurs des administrations.
La création d’entreprise permet parfois de connaître la gloire. Quand un produit est très largement adopté, qu’il est exporté sur plusieurs continents ou qu’il a contribué à une modification du marché. Les petites et grandes gloires qu’a rencontrées chaque entrepreneur permettent de donner un sens à cette aventure et de la laisser éventuellement entre d’autres mains se développer.
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