mercredi 1 août 2012

Critique du film Rebelle.

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REBELLE, dessin animé de Disney-Pixar,durée 1h35.
La princesse Merida n’est pas une princesse comme les autres. Outre sa silhouette élancée, elle attire les regards par sa chevelure bouclée, longue, volumineuse et rousse. Mais ce qui la distingue des lisses princesses, c’est son fort caractère et son côté “garçon manqué”. Merida préfère en effet tirer à l’arc sur des cibles dans les bois, tout en chevauchant son fidèle Angus, qu’apprendre l’histoire du royaume et les subtilités du théâtre.
Lorsque ses parents annoncent qu’une cérémonie des prétendants va avoir lieu, Merida se rebiffe. Elle n’en démord pas: elle n’épousera aucun des prétendants.
Néanmoins les trois autres clans du Royaume se présentent au château… Que va faire Merida? Mettre en péril l’équilibre du Royaume et risquer un affrontement des quatre clans, ou bien céder à la volonté de ses parents et à la force des traditions?

La signature visuelle de Pixar est là. Qualité graphique et animation sont dans la continuité des précédentes productions du studio, avec les améliorations techniques qui vont de pair avec les années qui passent. Cependant, de tous les dessins animés nés de l’association Disney/Pixar, Rebelle  est le dessin-animé qui porte le plus la patte Disney. Son déroulement est en effet linéaire, suivant un scénario dépourvu de réelles surprises, d’un classicisme auquel on n’était plus habitué avec Pixar à la baguette. Son côté old school  est renforcé par les quelques chansons qui ponctuent l’histoire et qui semblent dater d’une autre époque.
Pour autant, Rebelle  a d’autres atouts dans sa manche. L’une des principales qualités de ce dessin animé est la modernité du personnage de Merida, qui refuse le carcan auquel sa condition la promet. Merida est une pionnière de l’émancipation féminine, ce qui la rend éminemment sympathique et intéressante comparée aux cruches qui font d’habitude office de princesse dans les dessins animés.
La vivacité de l’action, l’enchaînement rapide des scènes, la diversité des décors et des ambiances (à forte connotation celtique), la variété des personnages, de leur caractère et de leur physique, l’insertion de gags et de bagarres à la Astérix font avancer Rebelle  au rythme effréné du galop du cheval Angus. Par ailleurs, les dialogues évitent le plus souvent de tomber dans la niaiserie et les longueurs.
Rebelle réunit par ailleurs de nombreux personnages comiques: le roi obsédé par le récit de son combat héroïque contre un ours qui lui a dévoré une jambe, les trois frères de Merida qui font les quatre cent coups, la sorcière-sculptrice sur bois et son corbeau bavard, et surtout les chefs des trois autres clans et leurs fils (les prétendants au mariage) dont les traits physiques et de caractère sont une grande réussite.
Rebelle  offre ainsi un très bon moment, y compris aux adultes. Hormis un scénario trop classique, cette production Disney/Pixar réalise un sans-faute.
Rebelle, à partir de quel âge? Les bagarres entre les clans du Royaume sont du style Astérix: on se met des bons coups de poings mais le pugilat est drôle et distrayant. Le seul élément qui peut faire peur est un grand ours noir (celui qui dévora une jambe du Roi). Sa première apparition est rapide. La deuxième, lorsqu’il poursuit Merida et la Reine elle-même transformée en ours (c’est de la magie donc facile à expliquer!), a soulevé dans la salle quelques exclamations apeurées de jeunes enfants. Cependant, comme les actions s’enchaînent très vite, le dessin-animé passe rapidement à autre chose et ce moment de légère frayeur devrait rapidement se faire oublier… dans le rire !
http://baroufs.com

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