lundi 2 juillet 2012

Nos yeux pour penser!

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La fonction première des nos yeux est de transmettre des informations au cerveau afin de constituer une image en couleurs de notre environnement. Les psychologues, de leur côté, voient dans les yeux bien plus qu'un capteur colorimétrique, ils pensent que nos yeux reflètent nos sentiments, influencent notre mémoire et fournissent des indices sur notre façon de penser. 

La première étude publiée en avril 2012 dans « Current Directions in Psychological Science » par l'Université de l'Arizona s'intéresse à la dilation des pupilles. Les pupilles se contractent lorsque la lumière augmente, c'est une adaptation qui permet de protéger l'œil ou de mieux capter la lumière en zone sombre. Ce mouvement peut aussi révéler ce qui se passe au sein de notre cerveau. Charles Darwin lui-même observait, en 1872, que les pupilles se dilataient au moment de la peur. Longtemps utilisée, dans l'étude des émotions et des langages, la mesure des mouvements de la pupille a été utilisée, cette fois-ci, pour étudier la mémoire à long terme. Grâce à son faible coût et à ses bons résultats, cette technique pourrait être aussi utilisée pour étudier la création de souvenirs et leur réactivation.

La seconde étude publiée en Juin 2012 dans Psychological Science, par l'Université de Londres, se penche sur la mémoire visuelle. Cette mémoire stocke des images. Cette étude a essayé de déterminer l'adaptation de cette mémoire au nombre d'informations qu'une personne veut mémoriser. On a montré 4 ou 8 barres à des testeurs. Ces barres étaient de couleur rouge ou verte selon qu'on devait être très précis ou non dans la mémorisation. Une des barres était tournée de 15 degrés (précision fine) ou de 45 degrés (précision grossière). Les testeurs devaient, alors, dire dans quel sens avait tourné la barre. 

Les chercheurs se sont aperçus que le nombre d'informations retenues dans la mémoire visuelle était plus grand avec des tests à 4 barres que pour les tests à 8 barres, lorsque les participants avaient anticipé une bonne précision. Cela démontre la capacité d'adaptation de la mémoire visuelle, on peut être plus ou moins précis dans l'image retenue, suivant la demande, à condition de n'avoir qu'un nombre limité d'objets à visualiser. 

La troisième étude, publiée en avril 2012, dans Current Directions in Psychological Science par l'Université de New York, s'intéresse aux mouvements des yeux et aux pensées qui y sont liées. Lorsque les gens rêvent ou pensent leurs yeux bougent, est-ce que ces mouvements ont une quelconque signification ? Selon les psychologues, ces mouvements sont en concordance avec certaines tâches effectuées par le cerveau, comme rechercher de l'information dans notre mémoire à long terme. Par contre, la suppression volontaire de ces mouvements n'a pas l'air d'avoir d'impact sur ces actions. Les scientifiques pensent donc que ces mouvements des yeux ne sont que des épiphénomènes ou ne sont que le reliquat de fonctions plus utilisées chez l'homme moderne. 

L'ensemble des ces articles ainsi que leurs références peuvent être retrouvées sur psychologicalscience.org.

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