Le nombre, prévient-il d’emblée, importe peu. 20, 100, 1000? «Copines, épouses, rencontres d’un soir, partenaires rétribuées» – peu importent les prénoms, confie James Ellroy avant de chanter, dans une autobiographie coup de poing, l’air du catalogue. Impressionnant tableau de chasse, dont les premiers trophées remontent à l’enfance. Planqué derrière les baies vitrées des pavillons du voisinage, le vilain petit mateur pénétrait en douce dans les chambres à coucher de ces dames pour le simple plaisir de mettre le nez dans leurs effets intimes. D’où lui venait cet amour immodéré de la petite culotte? Sans doute de son vicelard de père, lequel, distingué par mère nature, explosait le double décimètre lorsqu’il se débraguettait, et paradait devant des partenaires déconcertées avec sa «queue de quarante centimètres».
Armand Ellroy, qui a servi de larbin à Rita Hayworth quelques années auparavant, et l’a peut-être honorée de son extraordinaire engin, lit des magazines pornos tandis que sa mère, Jean Hilliker, une infirmière diplômée qui a remporté un concours de beauté, « prenait des bitures au bourbon et balançait du Brahms à pleins tubes sur l’électrophone ». Les deux ayant divorcé, James se félicite d’habiter désormais chez sa mère, à Santa Monica. Il la reluque en douce (il l’a déjà surprise en pleine action avec son premier « flirt post-divorce »), l’aime en secret, la pelote en rêve. Mais c’est sa baby-sitter allemande de 18 ans, « criblée d’acné et grassouillette », et semblant « sortir tout droit de la Hitler Jugend », qui l’initie à l’art de jouir. Il n’a pas 10 ans révolus, et c’est en venant le border qu’elle disparaît sous la couette pour lui tailler une pipe.
James Ellroy, obsédé sexuel | nouvelobs.com |
. Rejoignez la communauté SCIencextrA
Aucun commentaire:
Write comments