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Pas moins de trois pôles de compétitivité, Vitagora, Plastipolis et Industries et Agro-Ressources, sont engagés dans EMAC, un projet porté par les Salaisons Sabatier, une PME dijonnaise. L'idée de ce projet est née au sein d'AFT Plasturgie, une autre PME dijonnaise qui, elle, produit des matières plastiques renforcées par des fibres naturelles et plus particulièrement des fibres de chanvre. Il s'agit en fait de concevoir un emballage dit "actif" qui permettra de mieux préserver les qualités organoleptiques des produits laitiers et charcutiers sur des durées pouvant aller jusqu'à vingt jours. Ce projet associe des entreprises, grandes et petites, de l'agroalimentaire et de la plasturgie, et un certain nombre de structures de recherches et de laboratoires, en particulier l'équipe de recherche EMMA et l'Institut de Chimie Moléculaire, toutes deux de l'Université de Bourgogne.
Dès le démarrage du projet, les chercheurs dijonnais se sont lancés dans l'exploration de deux grandes voies qui, chacune, font l'objet d'une thèse. "La première, sur laquelle travaillent nos collègues de l'Institut de Chimie Moléculaire, que dirige le professeur Jean-Pierre Couvercelle, consiste à utiliser des films d'emballage mono-matériau, type polymère polyoléfine, dans lesquels est incorporé un anti-microbien naturel", résume le professeur Frédéric Debeaufort, qui lui-même mène des travaux sur la deuxième voie au sein de l'équipe de recherche EMMA (Eau-Molécules actives-Macromolécules-Activités). Celle-ci vise à "coller" la molécule active à la surface du plastique au moyen d'une enduction qui utilise un biopolymère. "Cette deuxième solution présente l'avantage de faire appel à un biopolymère et une molécule active entièrement comestibles", précise-t-il.
Pour les chercheurs dijonnais, la prochaine étape sera d'adapter les formules déjà testées en laboratoire à des conditions d'applications industrielles. "Tout comme nos collègues de l'Institut de Chimie Moléculaire, nous allons aussi appliquer nos solutions au plastique, intégrant en particulier du chanvre, produit par AFT Plasturgie", indique-t-il. Il s'agira pour eux de vérifier l'efficacité des solutions développées et de voir si le traitement d'enduction ne modifie pas les propriétés barrières des films supports. Les premiers résultats obtenus sont encourageants. "Nous sommes surpris par l'efficacité de notre molécule à inhiber le développement microbien. Elle fonctionne en effet à des concentrations 100 fois plus faibles que celles que nous envisagions", souligne Frédéric Debeaufort.
Des partenaires complémentaires autour d'une idée commune
EMAC est un peu l'archétype des projets qui émergent au sein des pôles de compétitivité. Il regroupe en effet un grand groupe industriel, Lactalis, quatre PME, AFT Plasturgie, Plastilax du groupe Lacroix, Wipack et les Salaisons Sabatier, un certain nombre de structures de recherche et de laboratoires, dont le Centre de Valorisation des Glucides et le Laboratoire d'Etudes des Matériaux Polymères d'Emballage (LEMPE), et a été bâti autour d'une idée suite à une rencontre de ses initiateurs avec l'équipe de Vitagora. Quand AFT Plasturgie a été créée en 2001, son créateur Gérard Mougin visait plus particulièrement le marché automobile. "Une étude réalisée en collaboration avec Welience nous a permis d'observer que les composés agro-sourcés, issus du chanvre, incorporés dans des matières plastiques, présentent des propriétés de sorption et de désorption", rappelle le directeur général de cette PME. Suite à une série de tests visant à relarguer des bactéricides ou des arômes précédemment introduits dans ces plastiques, l'entreprise dijonnaise a déposé un brevet. "C'est la rencontre avec l'équipe du pôle Vitagora qui nous a conduit à envisager le montage d'une projet autour des plastiques actifs, d'où l'appellation du projet, EMAC pour emballage actif", note-t-il.
Le groupe Lactalis qui venait de lancer la cloche à saveur du camembert Président, qui est une ébauche d'emballage actif, dotée en particulier d'une membrane perméable micro-aérée permettant de régler le problème d'odeur tout en garantissant la qualité du produit durant un certain temps, s'est alors associé à la construction du projet. "Nous ne connaissions pas l'existence d'EMAC quand l'équipe de VITAGORA est venue nous proposer d'y participer", se souvient Arnaud Sabatier, Président des Salaisons Sabatier. Ses initiateurs souhaitaient alors que des PME du secteur de la charcuterie s'y impliquent au côté de Lactalis, qui était alors porteur du projet. La durée de vie de ses produits étant l'une de ses principales problématiques, cette PME a donc compris très rapidement l'intérêt que pouvait représenter EMAC. "Il est donc certain que si Vitagora ne nous avait pas sollicité, nous n'aurions jamais participé à ce projet", reconnaît Arnaud Sabatier.
La possibilité pour les PME de dialoguer avec des chercheurs
Dès le démarrage du projet, les chercheurs dijonnais se sont lancés dans l'exploration de deux grandes voies qui, chacune, font l'objet d'une thèse. "La première, sur laquelle travaillent nos collègues de l'Institut de Chimie Moléculaire, que dirige le professeur Jean-Pierre Couvercelle, consiste à utiliser des films d'emballage mono-matériau, type polymère polyoléfine, dans lesquels est incorporé un anti-microbien naturel", résume le professeur Frédéric Debeaufort, qui lui-même mène des travaux sur la deuxième voie au sein de l'équipe de recherche EMMA (Eau-Molécules actives-Macromolécules-Activités). Celle-ci vise à "coller" la molécule active à la surface du plastique au moyen d'une enduction qui utilise un biopolymère. "Cette deuxième solution présente l'avantage de faire appel à un biopolymère et une molécule active entièrement comestibles", précise-t-il.
Pour les chercheurs dijonnais, la prochaine étape sera d'adapter les formules déjà testées en laboratoire à des conditions d'applications industrielles. "Tout comme nos collègues de l'Institut de Chimie Moléculaire, nous allons aussi appliquer nos solutions au plastique, intégrant en particulier du chanvre, produit par AFT Plasturgie", indique-t-il. Il s'agira pour eux de vérifier l'efficacité des solutions développées et de voir si le traitement d'enduction ne modifie pas les propriétés barrières des films supports. Les premiers résultats obtenus sont encourageants. "Nous sommes surpris par l'efficacité de notre molécule à inhiber le développement microbien. Elle fonctionne en effet à des concentrations 100 fois plus faibles que celles que nous envisagions", souligne Frédéric Debeaufort.
Des partenaires complémentaires autour d'une idée commune
EMAC est un peu l'archétype des projets qui émergent au sein des pôles de compétitivité. Il regroupe en effet un grand groupe industriel, Lactalis, quatre PME, AFT Plasturgie, Plastilax du groupe Lacroix, Wipack et les Salaisons Sabatier, un certain nombre de structures de recherche et de laboratoires, dont le Centre de Valorisation des Glucides et le Laboratoire d'Etudes des Matériaux Polymères d'Emballage (LEMPE), et a été bâti autour d'une idée suite à une rencontre de ses initiateurs avec l'équipe de Vitagora. Quand AFT Plasturgie a été créée en 2001, son créateur Gérard Mougin visait plus particulièrement le marché automobile. "Une étude réalisée en collaboration avec Welience nous a permis d'observer que les composés agro-sourcés, issus du chanvre, incorporés dans des matières plastiques, présentent des propriétés de sorption et de désorption", rappelle le directeur général de cette PME. Suite à une série de tests visant à relarguer des bactéricides ou des arômes précédemment introduits dans ces plastiques, l'entreprise dijonnaise a déposé un brevet. "C'est la rencontre avec l'équipe du pôle Vitagora qui nous a conduit à envisager le montage d'une projet autour des plastiques actifs, d'où l'appellation du projet, EMAC pour emballage actif", note-t-il.
Le groupe Lactalis qui venait de lancer la cloche à saveur du camembert Président, qui est une ébauche d'emballage actif, dotée en particulier d'une membrane perméable micro-aérée permettant de régler le problème d'odeur tout en garantissant la qualité du produit durant un certain temps, s'est alors associé à la construction du projet. "Nous ne connaissions pas l'existence d'EMAC quand l'équipe de VITAGORA est venue nous proposer d'y participer", se souvient Arnaud Sabatier, Président des Salaisons Sabatier. Ses initiateurs souhaitaient alors que des PME du secteur de la charcuterie s'y impliquent au côté de Lactalis, qui était alors porteur du projet. La durée de vie de ses produits étant l'une de ses principales problématiques, cette PME a donc compris très rapidement l'intérêt que pouvait représenter EMAC. "Il est donc certain que si Vitagora ne nous avait pas sollicité, nous n'aurions jamais participé à ce projet", reconnaît Arnaud Sabatier.
La possibilité pour les PME de dialoguer avec des chercheurs
Certes, les PME manquent cruellement de temps, c'est incontestable, "mais nous sommes aussi trop renfermées sur nous-mêmes", constate le président des Salaisons Sabatier qui reconnaît que des craintes, parfois justifiées, empêchent les entreprises locales de développer une nécessaire culture de l'ouverture sur les autres entreprises. Dans ce contexte, un certain nombre d'entre elles se sentent un peu "en dehors du système". Alors qu'en fait, des opportunités existent, en particulier via cette dynamique que le pôle Vitagora a su créer depuis sa création. "Opportunités de proposer des idées d'où émergeront peut-être des projets, opportunités d'en discuter avec des partenaires potentiels, opportunités de s'impliquer dans des projets en cours de montage, toujours avec l'appui et l'accompagnement de l'équipe du pôle". Ainsi, en décidant de s'impliquer dans EMAC, un projet dont son entreprise est aujourd'hui le porteur, Arnaud Sabatier a dépassé tous ces a priori. "Désormais, nous sommes considérés comme un partenaire du projet au même titre que les autres participants présents", remarque-t-il tout en s'étonnant de pouvoir dialoguer avec des scientifiques, une communauté avec laquelle il n'avait encore jamais travaillé jusqu'à l'arrivée de ... Vitagora.
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