vendredi 5 mars 2010

Notre flore intestinale rend gros.

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Ce travail, publié dans la revus Science, s'inspire de récentes découvertes qui ont établi un lien entre la composition de la flore intestinale et l'obésité. L'étude de Matam Vijay-Kumar, de l'Université Emory à Atlanta, suggère que le système immunitaire inné qui défend l'organisme contre les microbes pathogènes, pourrait être le lien entre le microbiote intestinal et le métabolisme. Le microbiote, ou la microflore, est constitué par l’ensemble des micro-organismes commensaux qui vivent dans l’organisme, principalement les intestins.

Les auteurs ont trouvé que les souris dépourvues d'une composante importante du système immunitaire inné, une protéine appelée TLR5, ont développé des caractéristiques du syndrome métabolique comme un gain en matière grasse et une résistance à l'insuline avec des variations du microbiote intestinal. Les souris mutantes mangeaient aussi plus que les autres. Le transfert des microbes intestinaux des souris mutantes dans des souris n'ayant pas initialement de flore intestinale a fait que ces dernières ont développé plusieurs traits du syndrome métabolique, ce qui laisse penser que le changement microbien était probablement une cause, plutôt qu'une conséquence, de l'apparition de la pathologie.

Les auteurs ont aussi séquencé une partie du matériel génétique des microbes de la flore intestinale des souris mutées et pu identifier un ensemble d'espèces bactériennes anormalement abondantes. Les chercheurs proposent que des déficiences dans le système immunitaire inné pourraient causer des changements dans le microbiote intestinal qui induirait alors un signal inflammatoire à bas bruit. Ce dernier déclencherait l’apparition du syndrome métabolique.

J.I.
Sciences-et-Avenir.com



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