mercredi 6 janvier 2010

Sauvons notre CPAM.

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Cette article est assez révélateur de la dérive de notre système, il faut réagir et vite.
Depuis des années il manque de l'argent pour continuer à avoir un système d'il y a 25 ans.
Tout à commencé avec la CMU, en effet en France, tout le monde était soigné sauf certaines catégories de personnes, mais toute la CMU a était prise en otage par les médecins pour s'en mettre plein les poches (pas tous bien sûr, il y en a une majorité qui veulent officier correctement).




Il faut dénoncer ce scandale qui touche de plus en plus de personnes en France.
Franchises médicales, forfait hospitalier, coût des mutuelles complémentaires de santé, dépassements d’honoraires.
Les renoncements à se faire soigner ou à différer ses soins sont de plus en plus fréquents chez les personnes les plus démunies.
Pour avoir droit à la CMU dite « complémentaire santé », qui donne accès à la gratuité totale des soins, les conditions de ressources sont drastiques : il faut en effet percevoir pour tout revenu moins de 627 € par mois pour un célibataire sans enfant.

Au dessus de ce plafond, on n’a droit à la CMU mais pas à la complémentaire. Ce qui veut dire que l’assuré doit avancer la part complémentaire voire le dépassement d’honoraire.

La situation est très difficile pour les gens malades à faibles ressources : personnes âgées, handicapés, malades chroniques.

Prenons un exemple simple :

Michel est âgé de 69 ans. Il vit grâce aux 800€ de sa retraite. Il vient d’être opéré de la thyroïde. Jusqu’ici, la sécu prend tout en charge à 100% sauf le forfait hospitalier à 18€ la journée. Trois jours : 54€.

Mais Michel a un problème de voix sans doute consécutif à une lésion d’un nerf pendant l’intervention chirurgicale.
Il doit faire de la rééducation pour sa voix.
La sécu ne prend en charge que 60% des séances, les 40% restant sont à la charge de Michel qui n’a pas de complémentaire. Pour chaque semaine, il lui en coûtera 19,20€ par semaine pendant quinze semaines soit 288€.
Et la sécurité sociale retiendra 1€ par séance de rééducation au titre des franchises médicales soit 30€.
Il doit prendre aussi des médicaments et là aussi, la sécu ne prend en charge que 60%. Il en a pour 12,10€ de sa poche. Cette opération et ses conséquences lui reviennent donc à : 384,10€. N’oublions pas que Michel gagne moins de 800€ par mois, soit 80€ sous le seuil de pauvreté.

En plus de cela, il doit aussi penser aux visites chez le dentiste et à refaire ses lunettes. Il ne lui manque plus qu’une grippe saisonnière ou une gastro pour que ses dépenses de santé représentent pour une année :

- Rééducation et traitement après hospitalisation   384,10€
- Consultation généraliste :                                       9,20€
- Détartrage par dentiste :                                       39,70€
- Pharmacie pour gastro :                                       11,20€
- Opticien : monture et verres correcteurs:            183,16€

Assujetti à la CMU sans mutuelle complémentaire Michel en aura donc pour 597,36€ de sa poche.

75% de son revenu mensuel pour faire face à des problèmes de santé courants chez les personnes d’un certain âge n’ayant pas d’affection longue durée. 6% de son revenu annuel seront passés dans des dépenses pour se soigner sans aucun dispositif de remboursement.

Le système est donc très injuste car les mêmes sommes pour un homme qui gagne 36000€ par an ne représentent que 1,6%. Et cet homme à 36.000€ annuel, a les moyens de se payer une mutuelle à 60€ par mois qui lui remboursera l’intégralité de ses dépenses. Ses cotisations étant ainsi amorties sur un an à hauteur de 83% !

D’année en année, les prestations de la sécurité sociale diminuent. Cela se fait presque en catimini. On va petit à petit vers un système où seules la grande précarité et les maladies graves seront prises en charge à 100%. Le reste sera du ressort des mutuelles complémentaires. Une manière très habile d’obliger les gens à cotiser plus pour des prestations de santé à peine égales à celles d’il y a quelques années.

Il y a dix ans, tous les soins et traitement consécutifs à une intervention chirurgicale étaient pris en charge à 100%. Sur les ordonnances, le médecin n’avait qu’à mettre la mention « lié à intervention K>50 ». Cela n’est plus le cas.

Il y a 25 ans, tout soin réputé long et coûteux était pris en charge à 100% (avec versement d’une franchise de 80 Frs) sur simple demande du médecin traitant. Cela concernait tous les traitements de plus de six mois.

Il y a 25 ans, même la correspondance postale avec les caisses d’assurance-maladie était gratuite. Une lettre sans timbre parvenait à la sécurité sociale…

Le déficit des caisses d’assurance-maladie est essentiellement lié à la perte de recettes sur les cotisations à cause du chômage et des exonérations de charges des entreprises.

Et en cotisant à des mutuelles complémentaires de plus en plus chères, les assurés sociaux financent indirectement les entreprises qui les emploient…


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