vendredi 22 janvier 2010

Obama hausse le ton sur les banques.

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Bravo, il est temps qu'il se bouge lui, ces salopards se foutent du monde même quand il le mettent à genoux et pensent que le peuple va les engraisser.
Il me décevait grandement mais là il me rassure.
Internaaze



 "Si ces gens veulent la bagarre, je suis prêt à me battre !". Barack Obama n'a pas mâché ses mots hier soir, en annonçant de nouvelles règles limitant les activités des grandes banques américaines. "Plus jamais le contribuable américain ne sera pris en otage par une banque 'trop grande pour faire faillite', a martelé le président américain, répondant ainsi à l'indignation de son opinion publique, excédée par la crise des crédits "subprimes" et les scandales des bonus des banquiers de Wall Street.

Concrètement, le président américain veut interdire aux banques les opérations de trading pour compte propre (opérations réalisées avec les fonds propres de la banque et non avec ceux des clients). Ces activités, qui ont explosé ces dernières années, sont très risquées mais extrêmement lucratives pour toutes les banques d'affaires, à commencer par Goldman Sachs, la plus active en la matière.

De plus, selon le projet Obama, les banques ne pourront plus détenir des participations ni investir dans des "hedge funds" ou des fonds d'investissement. Enfin, la concentration du secteur bancaire sera limitée "en posant des limites plus sévères à la croissance excessive des parts de marché des plus grandes firmes financières et en complétant les plafonds existants en matière de parts de marché des dépôts." (10% du marché maximum pour une banque de dépôt actuellement).

Hier soir à la Bourse de New York, ces déclarations ont semé la panique dans le secteur bancaire et fait chuter de 2% l'indice Dow Jones, déjà fragilisé par les craintes d'une surchauffe économique en Chine... JP Morgan a plongé de 6,6%, Bank of America de 6,2%, Citigroup de 5,5%, tandis que Morgan Stanley a abandonné 4,2% et Goldman Sachs a chuté de 4,1%, malgré l'annonce, hier, d'un profit record en 2009. Les valeurs bancaires ont aussi reculé sur les autres marchés mondiaux, les investisseurs craignant que l'initiative de Barack Obama ne donne des idées à d'autres pays...

Les investisseurs ont été pris de court par l'approche radicale du président Obama. En effet, si le Congrès américain adopte cette réforme, elle constituera le tour de vis réglementaire le plus radical depuis la crise des années 1930... Bien qu'elles n'aient pas encore été détaillées, ces mesures, inspirées par Paul Volcker, conseiller d'Obama pour la reconstruction économique et ancien président de la Fed, se rapprochent de l'esprit de la loi Glass-Steagall. Celle-ci, qui imposait la séparation des activités de banque d'investissement et de banque commerciale, a été abolie en 1999 sous Bill Clinton.

Parmi les premières réactions aux annonces présidentielles, le prix Nobel d'Economie Joseph Stilglitz s'est félicité hier soir, saluant ces mesures comme "un grand pas en avant". Mais il a aussi estimé qu'elles n'allaient pas assez loin dans la réglementation des marchés de produits dérivés, capables selon lui de provoquer de nouvelles crises systémiques.


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