lundi 25 janvier 2010

Autoriser les maisons closes?

Voir le site en source.

MAJ du 25/01/2010.




Selon la députée Chantal Brunel (UMP), la loi contre le racolage votée en 2003 a dégradé la situation des prostituées.
Iconoclaste, la députée (UMP) de Seine-et-Marne Chantal Brunel prône la réouverture "minutieusement contrôlée" des maisons closes, dans un livre à paraître le 28 janvier: Pour en finir avec les violences faites aux femmes (Le Cherche Midi). Selon l'élue, la loi contre le racolage actif et passif, votée en 2003 sous les auspices de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, n'a fait que dégrader davantage la situation des prostituées, en les contraignant à se terrer, ce que dénoncent toutes les associations. Les maisons closes auraient l'avantage d'assurer une "protection médicale, juridique et financière" à cette "profession" si particulière, avance Chantal Brunel.




Voir le site en source.





Pour ma part c'est un de mes combats, la situation des femmes et des hommes du travail sexuel est des plus inacceptable.
On peut effectivement dans de nombreux cas parler d'esclavage.
La réouverture des maisons closes permettrait de contrôler l'hygiène et la sécurité de ces personnes et d'interdire totalement la prostitution en dehors de ces établissements.
Il faut y ajouter un revenu substantiel pour l'état alors que de nos jours la lutte nous coutent très cher, ici elle rapporterait.
J'ai la même position pour le cannabis à mettre en vente en pharmacie.


Voilà qui est inattendu. C'est la pensée qui m'est venue à l'esprit lundi matin après avoir entendu l'interview de Christine Boutin sur France Info.



"Si j’ai pris cette position, qui a été un peu rapide, c’est que je m’interroge beaucoup sur la façon dont on traite les femmes et aussi l’état sanitaire d’un certain nombre de pratiques".
Les maisons closes sont-elle pour autant la bonne réponse ? " Certainement pas ", concède Mme Boutin " mais la situation d’aujourd’hui n’est pas du tout satisfaisante non plus ", poursuit-elle.
Un changement des paroles de la Marseillaise. C’est aussi ce que demande Christine Boutin… " depuis fort longtemps ". " Je fais partie des Françaises qui chantent beaucoup la Marseillaise ", explique la présidente du Parti chrétien démocrate, qui avoue cependant ne pas connaître toutes les paroles de l’hymne national, mais ce qui la gêne c’est un passage du refrain, à savoir " le sang impur ". " Cela ne veut plus dire la même chose du tout maintenant ", estime-t-elle.
Après avoir été évincée du gouvernement, Christine Boutin va très bien depuis la rentrée, explique-t-elle, avec plusieurs activités, projets et objectifs, dont notamment les régionales où elle entend bien faire entendre la voix du PCD dans une union avec l’UMP, faute de quoi Mme Boutin envisage de présenter sa propre liste dans les pays de la Loire.



Inattendu de l'entendre justifier sa prise de position pour la réouverture des maisons closes. Au départ, il y a une interview accordée un numéro spécial porno du magazine L'Optimum :
« Sur ce sujet, on est trop souvent manichéen. Certains stigmatisent la prosittution, d'autres estiment qu'il s'agit d'un travail et que ceux et celles qui l'exercent doivent déclarer un salaire et cotiser à la Sécu.
Faut-il rouvrir les maisons closes ? Après tout, s'il s'agit de mieux suivre les prostituées sur le plan sanitaire et de mieux les protéger au niveau de la sécurié, pourquoi pas. Cela ne me choque pas. »
Fermées suite au vote de la loi Marthe Richard, votée en 1946, leur réouverture fait régulièrement débat. La loi de 2003 sur le racolage passif a précarisé les conditions de travail des prostitué(e)s, et Christine Boutin semble le reconnaître.

« Plutôt qu'interdire, il faut éduquer les gens »

Dans le reste de l'entretien accordé à Yves Derai, celle qui s'est fait connaître en s'opposant au Pacs à l'Assemblée, n'hésite pas à se montrer plutôt libérale, notamment en ce qui concerne les films pornographiques :
« Sur le fond, je suis contre la censure. On se donne bonne conscience, mais finalement la liberté est encore plus stimulée quand il y a barrage. Dans ces années 70-80, on a cru qu'en surtaxant la diffusion de ces films en salle, on allait stopper leur expansion.
Quelle vanité ! Aujourd'hui, les films pornographiques pénètrent chez les gens sons aucun filtre via la Toile. Plutôt qu'interdire, il faut éduquer les gens afin qu'ils exercent leur responsabilité. »
Mais interrogée sur France Info à propos de cette interview, l'ex-ministre du Logement est moins explicite :
« Le problème des maisons closes pose toujours un problème. Il n'y a jamais une très bonne réponse à ça (…) La France devrait prendre la tête de la lutte contre la traite des femmes.
Est-ce que c'est une bonne réponse, les maisons closes ? Certainement pas. Mais la situation actuelle n'est pas satisfaisante non plus. »

« C'est une réaction simpliste que de vouloir rouvrir les maisons closes »

Christine Boutin s'émeut à cette occasion de la condition des prostituées femmes :
 »Si j'ai pris cette position, qui a été un peu rapide,
c'est que je m'interroge beaucoup sur la façon dont on traite les
femmes et aussi l'état sanitaire d'un certain nombre de pratiques ».
Interviewée par Rue69, Cadyne, secrétaire générale du Syndicat du travail sexuel (Strass), il faut prendre cette déclaration avec des pincettes :
« Connaissant le personnage, c'est vrai que c'est surprenant. Mais c'est une réaction simpliste que de vouloir rouvrir les maisons closes, pour qui n'a pas vraiment étudié le sujet. Maintenant, je serais curieuse de voir ce qu'elle pourrait proposer. »

« Des lieux où le travail sexuel pourrait être libre »

Le Strass n'est pas pour la réouverture des maisons closes, et préfèrerait des « maisons ouvertes » :
« Nous sommes pour la libéralisation du travail sexuel, et pas pour la “réglementarisation”. Des lieux où le travail sexuel pourrait être libre, sans forcément un contrôle du gouvernement. »

Rejoignez la communauté SCIencextrA

    Choose :
  • OR
  • To comment
Aucun commentaire:
Write comments