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lundi 2 novembre 2009
Wolfmother: Cosmic Egg
Retour du très chevelu australopithèque Andrew Stockdale avec un combo entièrement renouvelé, n'ayant gardé que le nom et une partie du son de Wolfmother. L'ancien trio, qui avait réussi la parfaite synthèse entre Led Zeppelin, Black Sabbath et White Stripes sur son remarquable premier LP éponyme, a en effet volé en morceaux, et la franchise y a perdu perdu quelques plumes en route. Toujours sous influence vocale marquée selon les cas par Ozzy Osbourne (10 000 Feet) ou par Robert Plant (voir sa façon de hululer le refrain de l'introductive et puissante California Queen !), le grand frisé sans plus de moustaches mais désormais équipé de rouflaquettes respectables, livre en effet un nouvel album où les compos de heavy rock tendance psyché prennent le dessus (Sundial ou Violence of the Sun), au détriment des racines blues.
Car il a par contre perdu en route l'influence (guitare et voix) pourtant bénéfique de Jack White au profit (si l'on peut dire) d'une certain retour au hair-metal, ses nouvelles chansons pouvant à l'occasion s'avérer presque pénibles voire embarrassantes : White Feather et surtout Far away - on dirait du Guns'n'Roses, cloche et solo de guitare bavard à l'appui, d'autant que sur la deuxième le chanteur semble carrément singer Axl Rose (second degré peut-être ?). In the morning finit de convaincre que le groupe est dans ces moments-là clairement sur une fausse piste...
Fort heureusement abandonnée sur la deuxième moitié du disque, où l'on retrouve une belle collection de riffs speed et plombés assez jouissifs, comme celui de Cosmic Egg, une compilation convaincante de titres tout-à-donf avec moult changements de rythme comme Pilgrim, Phoenix ou In the Castle, autant de chansons archi-classiques mais au son énorme et joyeusement régressif, permettant de headbanger voir air-guitariser comme un attardé - précisément ce qu'on aimait chez Wolfmother !... A ce sujet, pour conserver la liberté d'aller et venir sans camisole, l'écoute au casque de ces titres en transports en commun est à éviter, au moins à l'heure de pointe.
Et puis finalement on se rappelle assez vite que si le trio initial déchirait tout en live en 2006 (on y avait déjà noté que même les mauvais titres sonnaient nettement plus Zep' que Guns en live !), c'était en grande partie à cause de son charismatique et bondissant frontman, ledit Andrew Stockdale... Il n'y a donc pas de raisons que Wolfmother 2009 ne soit pas également très, très excitant sur scène, sans aucun doute avec force bonds de cabri et autres roulements de bras à la Pete Townshend. La fumante et terminale Back Round vous donnera par exemple comme à moi très envie de (re)voir une grand-messe de la Maman des Loups, entouré d'autres crétins congénitaux dans votre genre, oscillant comme vous de la tête sans pouvoir s'arrêter...
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