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Alors que la 3D est aujourd'hui sur les lèvres et que les contenus en ligne s'affichent sur nos téléviseurs, l'Idate s'est penché sur le visage qu'aura la télévision d'ici une dizaine d'années. La 3D arrivera-t-elle à s'imposer ? Internet aura-t-il définitivement coloniser les téléviseurs ? La télévision à péage continuera-t-elle sa croissance ? Et le marché publicitaire, retrouvera-t-il des couleurs ? Réponses.
Pour l'Idate, la 3D est bel et bien une technologie porteuse d'espoir et de croissance. Mais l'organisme reste persuadé que la stéréoscopie (3D avec lunettes) qu'on nous annonce dès l'an prochain ne sera que l'An I de la 3D et que l'autostéréoscopie (3D sans lunettes) sera le format 3D du futur. Malheureusement, cette technologie ne devrait pas être viable avant une dizaine d'années.
En attendant, la chaîne technique audiovisuelle va devoir s'adapter à la 3D et ré-utilisera pour cela l'infrastructure déployée pour le passage à la HD en post-production et en distribution. Le consommateur, lui, devrait s'équiper d'un nouveau téléviseur. Il n'y coupera pas. Reste que les contenus sont encore rares pour la télévision, que les modèles économiques ne sont pas établis et que le niveau d'équipements des ménages en appareils compatibles 3D est une grande inconnue. La télévision 3D va donc devoir attendre...
C'est, en effet, du côté des salles de cinéma et du jeu vidéo que la 3D devrait se développer en priorité. Au cinéma, la chaîne technique est d'ores et déjà prête et les films 3D bénéficient même d'un revenu supérieur aux films classiques. Cela dit, pour l'Idate, le marché 3D reste cantonné à une "consommation événementielle" et à une audience restreinte. Du côté des jeux vidéo, la 3D est déjà là aussi. Sur PC s'entend. On attend maintenant le lancement des premiers téléviseurs 3D et les nouvelles versions 3D des consoles de jeux Nintendo, Sony et Microsoft qui tirent le marché. Sans oublier, le Blu-ray 3D qui devrait, lui aussi, participer à l'éclosion de cette technologie d'ici 2015.
La télévision payante toujours en phase de croissance
La télévision à péage, elle, poursuit tranquillement sa croissance malgré la crise. Les revenus générés par les offres de télévision payante devraient, en effet, progresser de 4,7% cette année. Avec 540 millions d'abonnés dans le monde et un chiffre d'affaires de 110 milliards d'euros en 2008, la TV à péage représente 41,7% des recettes totales du secteur dans le monde. En volume, l'Europe est d'ailleurs le second marché derrière l'Asie/Pacifique, mais devant les Etats-Unis. En valeur, le marché européen de la TV à péage pèse 83 milliards d'euros et se classe également deuxième, mais cette fois-ci devant l'Asie-Pacifique et derrière les Etats-Unis. L'Idate note cependant que la concurrence accrue d'Internet, « qui donne accès à une large palette de contenus professionnels et amateurs, et l'évolution rapide des usages de consommation (en mobilité, en différé) » constituent une réelle menace réelle pour le secteur. Certains abonnés commencent déjà à jeter l'éponge et le phénomène risque de s'accélérer si les offres ne sont pas revalorisées et plus attractives.
L'industrie audiovisuelle migre vers l'Internet
Toutes les conditions sont réunies aujourd'hui pour que l'industrie audiovisuelle migre vers l'Internet. Les consommateurs sont habitués à la consommation d'image sur le Web, différentes solutions techniques donnent d'ores et déjà accès sur le téléviseur à des contenus en ligne, l'accès à Internet est désormais possibles sur les mobiles, des contenus premium sont même disponibles et la qualité technique s'est largement améliorée. Partant de ce constat, l'Idate a imaginé trois scénarii :
. le scénario « My Web Video » (le plus probable). La crise accélère la mutation Internet qui devient le système nerveux de la vie sociale. Il se caractérise par un nomadisme généralisé, le développement du stockage en ligne, de la connexion universelle et gratuite, et par une prédominance des réseaux sociaux.
. le scénario « Broadcast as Usual » s'inscrit dans un contexte où la crise économique perdure et pour lequel le déploiement du très haut débit fixe et mobile reste limité, avec un Internet qui ne mute pas vers un outil de divertissement. C'est un scénario qui reste assez favorable aux groupes médias dans la mesure où la destruction de valeur par Internet resterait limitée.
. le scénario « Community TV » décrit un contexte d'instabilité sociale et de contrôle des Etats sur le réseau, se combinant avec une méfiance des citoyens vis-à-vis des risques sanitaires et du contrôle de la vie privée et une montée des communautarismes. Ce scénario est le moins favorable au développement d'un marché qui restera fragmenté et peu solvable.
Le marché publicitaire repart en 2010
Enfin, du côté du marché publicitaire, l'année 2009 ne restera pas dans les annales. Les investissements devraient, en effet, chuter d'environ 7,2% par rapport à 2008. Et à l'exception d'Internet, tous les médias subiront une contraction allant de -7.5% pour la télévision à -11.4% voire -11.6% pour la radio et la presse. Le Web, lui, continuera de progresser (+11.4%) et s'imposera comme le troisième support média, derrière la télévision et la presse. Cette contraction généralisée du marché publicitaire ne devrait toutefois pas durer. L'Idate prévoit une stabilisation du marché et anticipe une croissance globale de 3,2% pour 2010, avant de retrouver des taux de croissance supérieurs à 4% pour les années 2011 et 2012.
Source: ITRnews.com
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