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Clément Ader s’était inspiré des ailes de la chauve-souris pour concevoir sa première machine volante, Eole. Plus de 120 plus tard, des chercheurs en aérodynamique dissèquent toujours les capacités de vol des animaux pour s’en inspirer… Aujourd’hui, ce sont des criquets pèlerins qui battent des ailes dans un tunnel à vent car leur capacité à parcourir de très longues distances en consommant peu d’énergie intéresse le secteur aéronautique pour concevoir de très petits appareils.
Pour capter toutes les subtilités du vol du criquet, le biomécanicien Adrian Thomas (Oxford University, GB) et ses collègues australiens (University of New South Wales) ont filmé des criquets dans un tunnel à vent rempli de fumée avec des caméras ultrarapides. A partir d’une centaine de points définis par avance sur le corps de l’insecte, les chercheurs ont ensuite créé une modélisation du vol du criquet.
En modifiant les caractéristiques des ailes de ce criquet virtuel, Thomas et ses collègues ont constaté que la courbure, la souplesse et l’irrégularité des ailes rendaient le vol plus efficace. Rendues soit plus lisses soit plus rigides, les ailes du criquet battaient moins efficacement, créant davantage de résistance à l’air, expliquent les chercheurs dans la revue Science.
Les criquets réduisent cet inconvénient –visualisé sous forme de tourbillons ou vortex dans le tunnel rempli de fumée- en maintenant constant l’angle d’attaque du bord de l’aile dans l’air. Et ces insectes, synonymes de fléau dans les pays où ils ravagent les cultures, peuvent parcourir jusqu’à 300 km d’un coup. Les performances des appareils de petite taille conçus par l’homme sont très loin de ce record.
C.D.
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