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Une équipe de l’université Pierre et Marie Curie, liée au CNRS et à l’Inserm, a prouvé que des injections du principe actif du cannabis, le THC, suppriment la dépendance aux opiacés de type morphine ou héroïne.
L’équipe de Valérie Daugé a travaillé sur la base des modèles animaux, notamment sur la séparation mère/enfant chez le rat. Un rat privé de sa mère plusieurs heures par jour après sa naissance développe un stress précoce, voire un dysfonctionnement cérébral durable à l’âge adulte.
Dans une précédente étude, les mêmes chercheurs ont montré que les rats privés de leurs mères deviennent très sensibles au plaisir procuré par la morphine et l’héroïne au point de développer une dépendance. Cette fois-ci, l’équipe a administré de façon discontinue à ces rats des doses de THC durant leur adolescence, soit entre trente-cinq et quarante-huit jours après leur naissance.
A l’âge adulte, ces rats n’ont pas développé de dépendance. De plus, le THC restaure la production des neurotransmetteurs réceptifs aux opiacés, normalement perturbée par les problèmes de comportement générés par la dépendance.
La validation de cette découverte chez l’homme devrait permettre d'ouvrir des pistes vers de nouveaux traitements des effets de manque et de répression de la dépendance.
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