dimanche 14 juin 2009

Le spationnaute du futur

source

Grassouillets, chauves, rabougris... C'est le portrait peu flatteur que dresse Lewis Dartnell - très sérieux astrobiologiste britannique - des futurs cosmonautes au long cours. Ceux qui seraient contraints de passer la plus grande partie de leur vie en impesanteur, à bord d'un vaisseau spatial sillonnant la galaxie. Rappelons que, juste pour atteindre les parages des étoiles les plus proches, il faudrait des centaines d'années de navigation cosmique. Une vie n'y suffirait pas, et on devrait donc se reproduire à bord. Ceci «toujours dans la même atmosphère tiède, sans que jamais l'organisme n'ait eu à lutter contre le chaud ou le froid». D'où la disparition de toute toison, notamment les cheveux inutiles, puisqu'il n'y aurait plus aucun besoin d'isolation thermique.


Alors, à l'arrivée, à quoi ressembleraient ces hardis navigateurs, qui n'auraient jamais gambadé sur le plancher des vaches? Mobilisant toutes ses connaissances - et faisant carburer son imagination à vitesse supersonique - le chercheur du London University College a tenu en haleine, le week-end dernier, les visiteurs du Cheltenham Science Festival. Vu leur aspect repoussant, «ils ne pourraient certainement pas participer à un simple casting pour tourner dans Star Trek», dit Lewis Dartnell. Ces gnomes rondouillards, ces nabots du cosmos, «n'ayant jamais eu à exercer le moindre effort contre la pesanteur», ne posséderaient pratiquement ni muscles ni squelettes dignes de ce nom. Leurs os seraient caoutchouteux, et surtout «ils arboreraient une grosse tête flasque au visage bouffi, dans laquelle stagnerait une grande partie de leurs liquides corporels».


Tout ceci sans compter un système immunitaire déprimé par les rayons cosmiques, incapable de faire face à diverses infections ou allergies dues à l'air et à l'eau, constamment recyclés. Chaque vaisseau spatial est un infect bouillon de culture, car «partout où l'homme va, il emporte ses bactéries avec lui». Déjà, constate le biologiste britannique, lors des courts vols de la navette spatiale, «un quart des cosmonautes revient avec une infection respiratoire». Conclusion: si jamais ils s'avisaient de reparaître sur Terre, ces glorieux explorateurs seraient accueillis comme... les pires des extraterrestres jamais imaginés par la science-fiction.






Rejoignez la communauté SCIencextrA



SCIencextrA



http://www.wikio.fr

twitter / SCIencextrA

http://www.wikio.fr



Bookmark and Share

    Choose :
  • OR
  • To comment
1 commentaire:
Write comments
  1. Tu sais quoi ? Ce portrait ressemble peu ou prou à celui des EBE, les fameux Gris qui défrayaient tant la chronique et ont fait les beaux jours des Xfiles il y a quelques années ! Et si les EBE étaient nos lointains descendants, capables de voyager au-delà de la vitesse de la lumière, et, partant, de remonter le Temps ? Et que, ce faisant, ils soient bien enquiquinés, parce que revenus BIEN AVANT le départ des expéditions stellaires lors desquelles ils ont été conçus, pire, bien avant même que ces mutations ne les affectent... Les malheureux !!! Comme si nous, on se retrouvait à l'époque de Toumaï, ou à peu près...
    Tinky, pensive.

    RépondreSupprimer