Le rôle du crâne dans l'évolution s'explique de mieux en mieux grâce aux travaux de paléontologues américains. Le lien manquant dans l'évolution entre poissons et animaux capables de se mouvoir sur la terre ferme aurait été découvert au Canada. Des fossiles mi-poissons mi-tétrapodes qui dateraient de 375 millions d'années ont été mis au jour au Nunavut par des chercheurs américains des universités de Chicago et Harvard. Les tiktaalik roseae étaient des poissons-alligators plats dotés de nageoires articulées capables de supporter un corps de plus de deux mètres de long. Selon les paléontologues, cette découverte permet de documenter la séquence des changements évolutionnaires qui ont mené à la création des tétrapodes. Le mot tiktaalik signifie grand poisson de basses eaux en Inuktitut. Un grand vide comblé Les chercheurs affirment que le tiktaalik roseae vient combler un grand vide dans l'évolution, puisque l'origine exacte des principales caractéristiques des tétrapodes était encore inconnue jusqu'à sa découverte. Les tétrapodes sont des vertébrés qui englobent aujourd'hui les reptiles, les amphibiens, les oiseaux et les mammifères. Ces animaux se sont adaptés à la vie terrestre grâce à leurs deux paires de « pattes », issus des nageoires des poissons primitifs. Le tiktaalik vient immédiatement après ces poissons appelés panderichthys, et vieux de plus de 380 millions d'années. Ils se placeraient avant les premiers tétrapodes, acanthostega et ichthyostega, qui vivaient il y a 365 millions d'années et dont les membres étaient pourvus de métacarpes. À partir d'une reconstitution de plusieurs squelettes, les chercheurs ont établi que le tiktaalik présentait déjà des caractéristiques qui le distinguaient des sarcoptérygiens. La bête est de forme aplatie, ses yeux sont placés sur le même plan que le dos, son cou est mobile, ses côtes sont solidaires de l'axe du squelette. Il est également doté d'une ceinture scapulaire ainsi que de nageoires antérieures capables d'accomplir des mouvements complexes tout en soutenant le corps. Le tiktaalik vivait au nord de ce qui était alors le continent euraméricain, dans un climat subtropical à tropical. Il évoluait dans des eaux fluviales lentes et peu profondes. En outre, cette découverte appuie l'hypothèse selon laquelle l'habitat en eaux peu profondes des plaines inondables du continent euraméricain, pendant le dévonien supérieur, a abrité la transition entre les poissons et les tétrapodes.
L'analyse de fossiles de la boîte crânienne du Tiktaalik rosae montre que certains éléments généralement associés aux animaux terrestres étaient présents dès les premières adaptations pour la vie en eaux peu profondes.
En 2006, des scientifiques ont mis au jour le fossile vieux de 375 millions d'années du Tiktaalik rosae dans le Nord canadien.
Cet animal se trouvait à un stade évolutif entre les poissons et les premiers animaux capables de marcher. Prédateur, il pouvait atteindre 3 mètres de long, avec des dents tranchantes et une tête ressemblant à celle d'un crocodile.
Il possédait aussi plusieurs caractéristiques des poissons, comme une mâchoire primitive, des nageoires et des écailles. Toutefois, il était muni d'un crâne, d'un cou, de côtes et d'un début de membres caractéristiques des animaux terrestres.
Le crâne sous la loupe
Des chercheurs de l'Université de Chicago ont examiné une région particulière du crâne pour mettre en évidence certaines structures internes qui lui permettaient de se mouvoir sur le sol et de respirer de l'air.
Nous pensions que la transition vers le cou et le crâne avait été rapide [dans l'évolution], en grande partie parce que nous manquions d'informations sur les animaux intermédiaires [entre poissons et animaux terrestres].
— Neil Shubin, Université de Chicago
Fossé morphologique
Les auteurs des travaux publiés dans le magazine Nature estiment que le Tiktaalik comble plusieurs étapes intermédiaires et résout la succession dans le temps de cette transition complexe. Selon eux, ce fossile mi-poisson mi-tétrapode comble parfaitement un fossé morphologique.
Cette nouvelle étude nous rappelle que la transition graduelle d'une vie aquatique à une vie terrestre a nécessité beaucoup plus que l'évolution des membres.
Le chercheur Ted Daeschler estime que, tout au long de cette transition, la tête de ces animaux est devenue de plus en plus solide et, en même temps, plus mobile par rapport au reste de son corps.
L'évolution du prédateur
Les poissons peuvent facilement orienter leur corps vers leur proie dans l'eau profonde. Cependant, dans des eaux peu profondes et sur terre, un cou est nécessaire puisque le corps est porté par des membres posés au sol. Cette partie est vue pour la première fois dans un fossile de Tiktaalik.
Est-ce le poisson qui sortit de l'eau?
source:radio-canada
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