jeudi 21 août 2008

la glace prouve que la pollution es moins forte aujourd'hui

Les grands courants marins et aériens font parcourir à l’eau liquide ou sous forme de gaz des milliers de kilomètres. Au cours de ce voyage, les polluants véhiculés viennent s’insérer dans la glace des régions de l’Arctique. L’analyse des bulles d’air délivre des informations sur la composition de l’atmosphère à l’instant où l’air s’est retrouvé piégé dans la glace.

Dans les zones les plus profondes, on peut remonter jusqu’à 500 000 ans, en prélevant des carottes de glace situées à plus de 4km sous la Terre. L’étude précise de la composition de l’air nous permet de retracer avec certitudes l’évolution du climat, de la proportion en CO2 et même de retrouver des traces de suies provenant d’éruptions volcaniques majeures.


Les travaux réalisés par l’Institut de Recherche sur le Désert nous font découvrir l’histoire de la pollution entre 1772-2003. Les mesures ont porté sur les polluants issus de la combustion du charbon, des métaux lourds toxiques comme le cadmium, le thallium, le plomb. Les résultats contre toute attente démontrent que le pic de pollution correspond au début des années 1900 et non pas à la période des années 1960-70 considérées comme le maximum de l’activité industrielle en Europe et en Amérique du Nord.

Il s’avère que la pollution au sud du Groenland il y a 100 ans était entre 2 et 5 fois plus forte car l’industrie du charbon fonctionnait à plein régime, à cette époque aucun système de contrôle ou de réduction de la pollution n’était utilisé. La pollution telle que l’on peut la constater dans les glaces de l’Arctique a explosé avec un taux 10 fois supérieur à l’époque préindustrielle. Dans la période qui a suivit les techniques se sont améliorées, et l’industrie est massivement passée à l’ère du pétrole

Les chercheurs attirent cependant l’attention sur le fait que cette baisse ne diminue pas les risques de contamination des métaux lourds à travers la chaîne alimentaire. Les habitants des régions polaires qui consomment toute leur vie des aliments issus d’un environnement pollué ainsi que les animaux caribous, baleines, phoques peuvent subir de plein fouet l’émergence des industries asiatiques majoritairement basées sur le charbon.

"L’impact sur la santé des habitants de la région Arctique n’est pas déterminé à ce jour " déclare Joe McConnell, le directeur du laboratoire de chimie du DRI. Il insiste sur l’importance d’utiliser des technologies plus propres pour le charbon et de réduire son utilisation pour éviter un problème potentiel.

Unisciences.com

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