La marche vers les nourritures artificiellement développées vient d'effectuer un grand pas en avant: des scientifiques ont réussi à faire pousser une forme de viande en laboratoire pour la première fois.
Des chercheurs aux Pays-Bas ont créé du porc en labo et cherchent désormais des manières d'améliorer le tissu musculaire, pas encore tout à fait comestible: le muscle créé n'ayant jamais travaillé, il est peu ragoutant, ressemblant à une "masse gluante".Mark Post, professeur de physiologie à l'université d'Eindhoven: "Ce que nous avons pour l'instant est une sorte de tissu de muscle gâché. Nous devons trouver des manières de le faire travailler et de l'étirer, mais nous y arriverons." "Ce produit sera bon pour l'environnement et réduira la souffrance animale. Si ça ressemble à et a le goût de la viande, les gens l'achèteront."
"Aucune objection éthique" des végétariens
Des groupes végétariens ont salué la nouvelle, ne voyant "aucune objection éthique" à manger de la viande si elle ne provient pas d'un animal mort. Ce projet est soutenu par le gouvernement néerlandais et une marque de saucisses et fait suite à la création de filets de poisson artificiels à partir de cellules musculaires de poisson rouge.
Cette manière de produire de la viande pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre liés aux "vrais" animaux. La consommation de viande et de produits laitiers pourrait doubler à l'horizon 2050, alors que le méthane issu de l'élevage cause actuellement 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Après les OGM, voilà une nouvelle avancée scientifique qui risque d'opposer les gourmets aux pragmatiques, relançant l'éternel débat alimentaire: "nourriture de qualité" ou "nourriture pour tout le monde"?
Thomas Halter
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1 commentaire:
Write commentsSi c'est fait à partir de cellules animales bio, et si on fait grandir le tissu musculaire sur des champs nutritifs pas trop trafiqués, pourquoi pas, si ça peut éviter de faire du mal à une bête ? Mais tout de même, je me demande ce que ça va donner... Mimi et moi avions imaginé ça il y a des années dans ce que nous écrivons, des usines de protéines qu'on aromatisait de goûts divers et auxquelles on donnait toutes sortes de textures... Si ça permet de ne plus élever des bêtes en batterie, je suis pour !
RépondreSupprimerTinky, intriguée.
PS, pourrais-je faire un lien vers cet article chez moi ? Trop intriguant quand même !