Le chef de l'Etat, qui avait choisi la Seyne-sur-Mer (Var) pour faire le bilan de la mise en oeuvre de ce plan de 26 milliards d'euros lancé il y a un an, a exclu de mettre un terme aux mesures de relance pour étayer la reprise économique.
"On a cassé la spirale de la chute, mais c'est fragile", a-t-il dit.Dans son intervention comme lors d'une rencontre auparavant avec des salariés de la Cnim, un groupe d'ingénierie dont il a visité un site de production, il a souligné que, en termes de décroissance et de chômage, la France s'en tirait mieux depuis le début de la crise que les grandes économies occidentales.
Au passage, il a légèrement ajusté la prévision de baisse du produit intérieur brut de la France pour 2009, qui ne serait plus que de 2 ,0% à 2,1% contre 2,25% anticipé officiellement., là où celle de l'Allemagne est estimée à environ 5%.
S'il a mis en avant l'efficacité du modèle français avec ses stabilisateurs automatiques, il n'a pas hésité à l'attribuer aussi à la politique mise en oeuvre depuis un an.
"Quand on voit que la France aura la plus petite récession, on doit quand même honnêtement se dire que la politique économique conduite y est pour quelque chose!", a-t-il déclaré.
"Regardez ce qui se passe ailleurs. Le pays qui s'en sort le mieux, c'est la France. Je ne dis pas ça pour me consoler ou pour être béat d'optimisme. Mais si on était le pays qui s'en sort le plus mal, on me le dirait matin, midi et soir ", a-t-il ajouté devant les salariés de Cnim.
"ON N'A PAS FAIT D'ERREURS"
"On n'a pas fait d'erreurs, on n'a laissé tomber personne", a encore dit Nicolas Sarkozy, qui a invité le week-end dernier son parti, l'UMP, à mener une campagne nationale pour les élections régionales de mars prochain.
Il a souligné sur ce point que la bonne résistance de la consommation des ménages justifiait la priorité donnée aux investissements dans le plan de relance, même si les ménages les plus modestes n'ont pas été oubliés avec des mesures comme les réductions d'impôt ou la prime de solidarité active.
De même, il a affirmé que la France avait été suivie par de nombreux autres pays avec la création d'une prime à la casse pour soutenir l'industrie automobile ou, pour ce qui est récemment de l'Allemagne, d'un médiateur du crédit pour favoriser le financement des entreprises par les banques.
"Je me réjouis que l'Allemagne prenne la même décision que nous, mais nous, nous l'avons prise l'année dernière ", a-t-il indiqué.
Le président de la République a une nouvelle fois défendu des mesures controversées comme le bouclier fiscal et la suppression de la taxe professionnelle, estimant qu'elles participaient à la compétitivité économique de la France.
"En aucun cas, je ne prendrai le chemin des augmentations d'impôt. Je veux juguler les délocalisations, améliorer la compétitivité de l'économie française, alléger le poids de la fiscalité qui pèse sur le travail", a-t-il assuré, ajoutant : "Je conseille aux collectivités territoriales d'adopter la même stratégie."
Celles-ci devront, selon lui, participer autant que l'Etat et la Sécurité sociale au rééquilibrage des finances publiques nécessaire une fois que la crise sera passée à l'arrière-plan et qui passe non pas par une hausse des prélèvements mais "une diminution des dépenses du passé".
Il s'en est pris implicitement sur ce point aux socialistes en déclarant : "J'observe que ce sont les mêmes qui hurlent contre les déficits qui, hier, voulaient doubler le plan de relance."
Edité par Yves Clarisse
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