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Que reste-t-il de la série pétillante, très bien écrite, souvent subtile, que fut en ses premières saisons Desperate housewives ?Pas grand chose. La saison 8, qui clôture définitivement la série, est comme un magicien qui aurait montré ses meilleurs numéros et qui s’en remettrait à de simples tours de cartes. Le nouveau secret deWisteria Lane , un meurtre dissimulé et un corps enterré dans les bois, ne suffit pas à relancer l’intérêt.
Encore drôle, encore surprenante ?
La saison 8 est-elle drôle? Non, ou rarement. Même une scène « à la Susan », son arrivée nue au cours de peinture, ne fait plus que vaguement sourire. Une déconvenue dans le drolatique due principalement à des dialogues mous et à un comique de situation aux rouages grinçants.
La saison 8 de Desperate housewives est-elle surprenante? Non, pas du tout. Ce que jadis les scénaristes parvenaient à amener subtilement, ils l’amènent maintenant avec des ficelles trop visibles. Premier exemple: Gabrielle, nouvelle présidente des parents dans l’école de sa fille, est confrontée au refus des autres femmes de l’aider à une installation, deux heures avant une cérémonie. Ces femmes jalousent sa vie de rêve. Facile de savoir ce qui va se passer: pour débloquer la situation, il faut que les autres femmes se rendent compte que Gabrielle a également des problèmes. Ce problème, c’est l’alcoolisme de Carlos, rongé par la culpabilité, qu’elle refusait de voir. L’arrivée de Carlos, en état d’ébriété, va tout arranger.
Autre exemple: Susan et le professeur de peinture. Susan débarque pleine d’admiration pour ce peintre renommé, tandis que celui-ci, du moins le ressent-elle comme cela, la méprise. Quelle autre issue possible, après l’inévitable abandon du cours par Susan, que le professeur vienne la rechercher et qu’ils apprennent à se connaître?
Le cas Lynette Scavo
Là où une série comme Dexter a su se débarrasser d’un personnage gênant à la fin de la saison 4, la moralisatrice Rita, Desperate housewives n’a pas su se débarrasser de celle qui est devenue au fur et à mesure des saisons son boulet, la castratrice Lynette Scavo. Un personnage au pouvoir comique inexistant et qui n’apporte plus rien à la série depuis quelques saisons. Les scénaristes ont beau lui
avoir adjoint le personnage de la délurée Renee Perry, le compte n’y est pas. Et ce ne sont pas les rebondissements sans saveur de sa vraie-fausse séparation avec Tom qui améliorent la situation.
avoir adjoint le personnage de la délurée Renee Perry, le compte n’y est pas. Et ce ne sont pas les rebondissements sans saveur de sa vraie-fausse séparation avec Tom qui améliorent la situation.
Le seul intérêt de la saison 8 de Desperate Housewives est de voir comment cela se finit. Un dernier regard, comme celui que l’on porte à un objet usuel, qui nous a rendu de bons services, au moment de le jeter. Car il ne faut plus attendre de grands moments de cette série qui s’endort paisiblement sur ses lauriers, des lauriers récoltés il y a déjà quelques années.http://baroufs.com
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