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Sous l'acronyme « E-ELT » pour European Extremely Large Telescope se cache le projet d'astronomie le plus insensé en terme d'infrastructure. L'Union Européenne a en effet décidé que la construction d'un télescope de quarante mètres de diamètre allait passer dans sa phase concrète. Vous avez bien lu 40 mètres ! Pour les lecteurs les moins au fait de l'instrumentation astronomique, les plus grands télescopes du monde sont actuellement américains et mesurent dix mètres de diamètre « seulement ». Juste après figure le « Very Large Télescope » (VLT) européen, de 8,4 mètres, mais... formé de quatre instruments identiques, il a une surface totale équivalant à celle d'un télescope de 16 mètres.
On voit qu'avec ses 40 – pardon, 39,3 – mètres, l'ELT va tout surclasser. Mais comment fabriquer et acheminer jusque sur le plateau chilien d'Atacama une pareille surface de verre ? Simplement en la fractionnant. Le miroir géant sera en fait constitué d'une multitude de « petits » miroirs de chacun 1,8 mètre (presque la taille des plus grands télescopes en France). L'ensemble sera ajusté, comme on l'imagine, avec une précision très supérieure à la longueur d'onde de la lumière.
Non seulement le flux lumineux de l'ELT dépassera de près de vingt fois celui des dix mètres américains, mais son pouvoir résolvant sera multiplié par quatre. Avec un tel flux et une telle précision, il est envisageable de traiter les infimes lumières émanant des atmosphères des exoplanètes du type « Terre », et par spectroscopie, d'y chercher les traces de vie probable : dioxyde carbone, dioxygène et eau. Mais bien d'autres recherches sont au programme. Le bâtiment qui enserrera le monstre sera lui-même monstrueux : l'Arc-de-Triomphe de Paris paraîtra un nain près de lui, et sa surface équivaudra à celle d'un terrain de football. L'ensemble devrait recevoir sa première lumière vers 2022-23, si tout va bien. Patience, patience dans l'azur...
Non seulement le flux lumineux de l'ELT dépassera de près de vingt fois celui des dix mètres américains, mais son pouvoir résolvant sera multiplié par quatre. Avec un tel flux et une telle précision, il est envisageable de traiter les infimes lumières émanant des atmosphères des exoplanètes du type « Terre », et par spectroscopie, d'y chercher les traces de vie probable : dioxyde carbone, dioxygène et eau. Mais bien d'autres recherches sont au programme. Le bâtiment qui enserrera le monstre sera lui-même monstrueux : l'Arc-de-Triomphe de Paris paraîtra un nain près de lui, et sa surface équivaudra à celle d'un terrain de football. L'ensemble devrait recevoir sa première lumière vers 2022-23, si tout va bien. Patience, patience dans l'azur...
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