mercredi 9 mai 2012

Le piratage des films existe par manque du disponible légal.

Rejoignez la communauté SCIencextrA

http://www.sur-la-toile.com/
Le débat, souvent âpre, existe depuis longtemps et tout le monde y va de ses arguments. Peu de science dans tout cela... La question est pourtant simple : est-ce que télécharger illégalement « Iron Man 3 » résulte réellement en un ticket de moins dans les caisses de l'industrie du Cinéma ?

Ou est-ce que l'on se donne bonne conscience en se disant que de toute manière, on n'aurait pas dépensé cet argent pour aller le voir au cinéma et que cela ne change rien de le voir dans la « petite lucarne » de toute manière ? Il est difficile de mesurer la relation de cause à effet, il est vrai. Il existe une opportunité de le faire d'après des chercheurs qui viennent de se creuser la tête sur le sujet à l'Université du Minnesota. Les studios d'Hollywood attendent parfois plusieurs semaines entre la première séance sur le territoire et à la première séance à l'international. C'est à ce moment-là que rentre en scène un certain BitTorrent. 

Ils ont passé en revue les données des entrées pour 10 films du Box-office dans 17 pays et sur une période de 3 ans. Ils ont vérifié tous les paramètres qui pouvaient rentrer en ligne de compte et leur conclusion est que plus le délai entre les deux « séances » (territoire US / territoire d'un autre pays) est long, plus les studios perdent de l'argent. Ce sont (évidemment) les genres les plus populaires (action/SF) qui souffrent le plus de cela. La perte en raison du piratage atteindrait les 240 millions de dollars annuels pour le premier week-end de sortie par exemple (dans les 17 pays étudiés). 

Cela soulève cependant un argument en faveur de l'autre camp: on pirate particulièrement lorsqu'il n'y a aucun autre moyen de voir le film. Cela s'illustre aussi lorsqu'un éditeur décide de retirer un film d'un site de téléchargement payant et légal comme iTunes, déclenchant par la même occasion une vague de téléchargement illégal. Les éditeurs ont donc clairement leur rôle à jouer en rendant leur produit accessible.

Pour aller plus loin: Brett Danaher, Joel Waldfogel REEL PIRACY: THE EFFECT OF ONLINE FILM PIRACY ON INTERNATIONAL BOX OFFICE SALES

    Choose :
  • OR
  • To comment
Aucun commentaire:
Write comments