mardi 13 mars 2012

Le seuil de douleur chez les hommes et lesfemmes différents?

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http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69201.htm
Bien qu'il soit généralement admis, sur la base de faits documentés, que les femmes sont plus sensibles à la douleur, la différence avec les hommes ne serait, en fait, pas si tranchée.

Une équipe de chercheurs de l'Université de Montréal a examiné 172 articles portant sur diverses formes de douleurs et sur différents facteurs pouvant influer sur la perception qu'en ont les hommes et les femmes. Les scientifiques ont d'abord analysé les travaux en laboratoires portant sur 8 formes de douleurs : musculaires, ischémiques, gastro-intestinales ainsi que celles déclenchées par le froid ou la chaleur, la pression, l'électricité et par une substance irritante.

Il en ressort qu'homme ou femme, le seuil de détection est comparable pour les douleurs ischémiques ou suscitées par le froid. Les femmes ont cependant un seuil de détection plus bas concernant les douleurs provoquées par pression. Quant aux autres formes de douleurs, les données ne permettent pas de conclure. En ce qui concerne la tolérance, elle est moins grande chez les femmes à l'égard des douleurs thermiques ou par pression. "Ces travaux ne démontrent pas de distinction nette et évidente dans les différences intersexes quant à la perception de la douleur" rapporte Manon Choinière, professeur au Département d'anesthésiologie de l'Université de Montréal.

Les chercheurs ont poursuivi leur investigation en étudiant les facteurs biologiques -telles que les hormones sexuelles ou le rythme cardiaque- et les facteurs psychologiques comme l'anxiété ou les mécanismes de compensations. Là encore, l'effet des facteurs biologiques n'est pas significatif et ne montre pas de différences concluantes entre hommes et femmes. Selon la chercheuse, ce sont les stratégies de compensations qui présentent le plus de différences : "Les hommes adoptent des stratégies de diversion pour détourner l'attention de la douleur alors que les femmes cherchent davantage à l'interpréter".

Cette analyse paraitra dans deux prochains numéros de la revue Pain.

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