Michel Delmas s'est attelé à une longue tâche : retracer l'histoire de l'hôpital d'Espalion. Le tome 2 consacre une large place aux « Sœurs de l'hospice ».
Le XIXe siècle a vu le milieu hospitalier confier son fonctionnement à du personnel de congrégations religieuses. C'était l'époque des hospices. Hospices pourtant civils, créés par la Révolution en remplacement des hôtels- dieu de l'ancien régime. Puis, les différentes Restaurations et Empires, se succédant, supprimèrent le qualificatif de « civil » pour ne conserver que la dénomination de base. Ce fut donc l'époque des hospices des sœurs.
À Espalion dès l'année 1822, la commission administrative de l'hospice, confia à la congrégation du Saint sacrement d'Autun (créé par un Espalionnais) le fonctionnement de son établissement. Avant cela, durant quelques années, des sœurs du couvent de l'Union de Rodez avaient succédé aux derniers couples d'hospitaliers.
La notion de sœurs « hospitalières », de cette congrégation du saint sacrement, avec la spécialisation qu'elles offraient, précéda de près d'un siècle celle des infirmières (création des premières écoles entre 1899 et 1902 sous la présidence du conseil d'Émile Combes). Avant cela, les trois sœurs hospitalières étaient les seules à officier au sein de l'hospice. Les médecins de la ville, par contrat, ne faisant qu'intervenir ponctuellement. Pour compléter le personnel y travaillant, une ou deux bonnes et quelquefois un jardinier étaient chargés des diverses tâches nécessaires au fonctionnement de la maison, en plus du très grand jardin potager.
Celui-ci était nécessaire pour l'approvisionnement en nourriture des personnes présentes, les finances, durant cette période, n'ayant jamais été aussi basses, au point que les administrateurs durent lancer une « souscription charitable » en 1856.
Un XIXe siècle bien éloigné, dont il ne reste que très peu de souvenirs. Qui se souvient de la pourtant admirable sœur Marie Alazard qui fit face à la plus importante vague d'enfants trouvés dans les années 1817-1822 ? En effet plus de 150 enfants, durant ces six années, furent déposés près de l'hospice et pris en charge par les sœurs, avec un recrutement important de nourrices dans tout l'Espalionnais pour pouvoir ensuite envisager leurs placements. Qui se souvient de sœur Scholastique à qui l'on doit pourtant l'hôpital actuel et surtout son emplacement ? Et de sœur J.-Antoinette Amilhau qui a tenu l'hôpital dans les années 1960-1970 ? Et de sœur Christiane ? Une des dernières représentantes de cette congrégation, responsable du service long séjour. Mais les temps avaient changé, les sœurs officiaient en civil.
Le tome 2 de la longue histoire de l'hôpital, en vente dans les librairies d'Espalion et à l'espace détente de l'hôpital retrace cette période, avec beaucoup de précisions. Quant au tome 3 qui sortira plus tard, il raconte la période de 1960 à nos jours.
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Le XIXe siècle a vu le milieu hospitalier confier son fonctionnement à du personnel de congrégations religieuses. C'était l'époque des hospices. Hospices pourtant civils, créés par la Révolution en remplacement des hôtels- dieu de l'ancien régime. Puis, les différentes Restaurations et Empires, se succédant, supprimèrent le qualificatif de « civil » pour ne conserver que la dénomination de base. Ce fut donc l'époque des hospices des sœurs.
À Espalion dès l'année 1822, la commission administrative de l'hospice, confia à la congrégation du Saint sacrement d'Autun (créé par un Espalionnais) le fonctionnement de son établissement. Avant cela, durant quelques années, des sœurs du couvent de l'Union de Rodez avaient succédé aux derniers couples d'hospitaliers.
La notion de sœurs « hospitalières », de cette congrégation du saint sacrement, avec la spécialisation qu'elles offraient, précéda de près d'un siècle celle des infirmières (création des premières écoles entre 1899 et 1902 sous la présidence du conseil d'Émile Combes). Avant cela, les trois sœurs hospitalières étaient les seules à officier au sein de l'hospice. Les médecins de la ville, par contrat, ne faisant qu'intervenir ponctuellement. Pour compléter le personnel y travaillant, une ou deux bonnes et quelquefois un jardinier étaient chargés des diverses tâches nécessaires au fonctionnement de la maison, en plus du très grand jardin potager.
Celui-ci était nécessaire pour l'approvisionnement en nourriture des personnes présentes, les finances, durant cette période, n'ayant jamais été aussi basses, au point que les administrateurs durent lancer une « souscription charitable » en 1856.
Un XIXe siècle bien éloigné, dont il ne reste que très peu de souvenirs. Qui se souvient de la pourtant admirable sœur Marie Alazard qui fit face à la plus importante vague d'enfants trouvés dans les années 1817-1822 ? En effet plus de 150 enfants, durant ces six années, furent déposés près de l'hospice et pris en charge par les sœurs, avec un recrutement important de nourrices dans tout l'Espalionnais pour pouvoir ensuite envisager leurs placements. Qui se souvient de sœur Scholastique à qui l'on doit pourtant l'hôpital actuel et surtout son emplacement ? Et de sœur J.-Antoinette Amilhau qui a tenu l'hôpital dans les années 1960-1970 ? Et de sœur Christiane ? Une des dernières représentantes de cette congrégation, responsable du service long séjour. Mais les temps avaient changé, les sœurs officiaient en civil.
Le tome 2 de la longue histoire de l'hôpital, en vente dans les librairies d'Espalion et à l'espace détente de l'hôpital retrace cette période, avec beaucoup de précisions. Quant au tome 3 qui sortira plus tard, il raconte la période de 1960 à nos jours.
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