lundi 28 février 2011

Marine Le Pen-Mélenchon: Les grandes gueules cognent.




L’une peut faire perdre la droite. L’autre peut désespérer la gauche. selon notre sondage exclusif, ils sont au coude à coude. Reportage dans les coulisses de leur débat sur bfm TV.
Nous sommes à Issy-les-Moulineaux (92), le lundi 14 février, de bon matin. Dans les locaux de BFM TV et de la radio RMC, la tension, teintée de jubilation, est perceptible. Le groupe de médias NextRadio TV, dirigé par Alain Weill, est en passe de façonner un joli coup : organiser le premier débat de l’élection présidentielle de 2012, à 8 h 30, sur BFM TV et  RMC en direct, avec en M. Loyal, Jean-Jacques Bourdin, et en débatteurs, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Bourdin,  Le Pen, Mélenchon, BFM TV… Un cauchemar pour « le cercle de la raison » se dit-on, tant ces deux personnalités politiques, et le décorum qui va avec, semblent incarner « l’anti-système » pour les uns, ou le néopoujadisme pour les autres. Tel le dessinateur Plantu qui caricaturait, dans L’Express fin janvier, ces deux meilleurs ennemis, arborant un brassard façon nazis, le bras droit levé, et tenant de l’autre main un discours titré : « Tous pourris ! » « Un odieux amalgame ! » tonne Jean-Luc Mélenchon en fin de débat, face à une Marine Le Pen qui saisit la balle au bond, en la jouant faussement magnanime, le sourire moqueur en option : « M. Mélenchon vous ne pouvez pas nier que vous vous êtes inspiré du Front national. Rien que dans le nom de votre mouvement, Front de gauche, ou dans le titre de votre livre : Qu’ils s’en aillent tous ! »
Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon même combat ? Ce serait aller vite en besogne. Car l’unique point commun entre eux réside essentiellement dans l’efficacité relative de leur fonction d’eurodéputé. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur leur absentéisme respectif au Parlement de Strasbourg – 14 participation sur les 34 derniers débats pour Marine Le Pen contre 19 pour Jean-Luc Mélenchon –, la présidente du Front national déclare : « La dénonciation commune que nous faisons de l’Union européenne est -particulièrement nécessaire à nos concitoyens. Nous sommes de bons députés européens. »
À part cela, le couple néopopuliste réuni en ce jour de Saint-Valentin ne présente pas grand chose de commun. Sur la religion notamment, le sénateur de l’Essone fait une déclaration qui marque sa différence : « Dans ce pays, il n’y a pas de problème avec l’islam. Il y a un problème avec une poignée de fanatiques que nous mettrons à merci, comme nous l’avons fait avec les intégristes catholiques, les juifs fanatiques, les bouddhistes exaltés et les évangélistes énervés. »





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