mercredi 5 janvier 2011

Nouvelles missions spatiales EU TARANIS et CFOSAT.

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65499.htm
Le Conseil d'Administration du CNES vient d'approuver l'engagement de la réalisation de deux nouvelles missions, TARANIS et CFOSAT, dont les lancements sont prévus respectivement en 2016 et 2015. Reposant sur un microsatellite de 185 kg de la filière Myriade, la première de ces missions vise à étudier des transferts impulsifs d'énergie entre l'atmosphère et l'environnement spatial de la Terre, qui sont observés au-dessus des orages. Rappelons que ces transferts se manifestent par d'intenses émissions lumineuses de moins d'une seconde dénommées "sprites" et "elfes", et par des bouffées de rayons X et gamma. Placé sur une orbite quasi-héliosynchrone à 700 km d'altitude, TARANIS emportera à son bord 7 instruments. Dirigés vers la Terre, ceux-ci permettront d'obtenir ainsi des images de ces phénomènes, de mesurer les champs électrique et magnétique, de même que les courants d'électrons, et de détecter les émissions X et gamma. Plusieurs laboratoires français sont impliqués dans le développement des instruments de cette mission à laquelle participent également des instituts du Japon, des Etats-Unis, de la Pologne et de la République Tchèque.
Pour sa part, CFOSAT (China-France Oceanography SATellite) est une mission de coopération entre la CNSA, l'agence spatiale chinoise, et le CNES, qui sera dédiée à l'observation globale des océans à des fins scientifiques et pré-opérationnelles. Elle permettra une mesure globale et répétitive de l'état des vagues (distribution en longueur d'onde et en direction, vent de surface) à la surface des océans et un suivi climatologique des états de mer à l'échelle globale. Les données collectées seront utilisées par la communauté des chercheurs du CNRS et de l'IFREMER, et les agences météorologiques en charge de la prévision d'état de mer ou de l'océan physique. Pour cette mission, dont la responsabilité scientifique est co-assurée par des chercheurs français et chinois, en l'occurrence Danièle Hauser du LATMOS et Liu Jianqiang du NSOAS de Pékin, le CNSA fournira le satellite ainsi que l'instrument SCAT de mesure du vent, le CNES se chargeant de l'instrument destiné à la mesure des propriétés physiques des vagues. Précisons que c'est un lanceur chinois qui devrait mettre en orbite ce satellite, les données collectées devant être reçues par des stations chinoises et françaises.

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