http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65749.htm
En novembre dernier, AREVA et le CEA ont signé un accord de collaboration relatif aux premières études de conception du projet de prototype de réacteur nucléaire de 4ème génération ASTRID (Advanced SodiumTechnological Reactor for Industrial Demonstration). Dès 2017, le gouvernement français pourra ainsi prendre les décisions concernant la construction de ce réacteur à neutrons rapides (RNR) refroidi au sodium, à vocation de démonstration technologique et industrielle. Un tel démonstrateur est en effet nécessaire pour tester, avant l'étape d'une tête de série commerciale, les innovations par rapport aux réacteurs à neutrons rapides antérieurs. Rappelons que ce type de réacteur permet d'améliorer très fortement la valorisation énergétique de l'uranium naturel appauvri ou de retraitement, autorise la consommation et le recyclage multiple du plutonium et a la capacité, si ce choix en est fait, de recycler aussi des actinides mineurs. Plusieurs de ces RNR sont déjà en cours de construction ou à l'état de projet en Inde, en Russie, en Chine et au Japon.
Génération IV pour un nucléaire durable
L'énergie nucléaire assure aujourd'hui 16% de la production mondiale d'électricité, avec plus de 400 réacteurs en fonctionnement. L'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) prévoit d'ici à 2030 une augmentation de 20 à 80% de la puissance nucléaire installée dans le monde. 45 réacteurs électronucléaires sont actuellement en construction dans le monde et environ 130 autres sont prévus, principalement en Chine, en Inde, au Japon, aux Etats-Unis et dans la Fédération de Russie. Ajoutons à cela tout un ensemble de pays, notamment au Moyen Orient et en Asie, qui, s'ils ne comptent pas encore de réacteurs de puissance dans leur parc électrique, ont décidé d'opter pour le nucléaire.
Dans ce contexte, se pose alors la question de savoir si le nucléaire est en mesure de satisfaire sur le long terme une demande d'énergie qui ne cesse et ne cessera d'augmenter aux cours des prochaines décennies. D'où la nécessité d'inscrire le nucléaire dans une perspective de développement durable, c'est-à-dire qui soit capable de préserver les ressources en uranium qui ne sont pas inépuisables à long terme. C'est tout l'enjeu de la 4ème génération qui vise à exploiter l'ensemble du minerai d'uranium, à multirecycler le plutonium et à transformer en combustible une partie des déchets radioactifs en assurant un fonctionnement qui réponde aux critères de sûreté les plus exigeants. D'où la création du Forum Génération IV dont la mission est de catalyser tous les efforts de R&D menés dans le monde autour d'un nucléaire durable.
ASTRID et ALLEGRO : la France travaille sur deux filières
Consciente de ces enjeux, la France a donc décidé de faire porter ces efforts sur deux des six filières retenues par le Forum Génération IV. Elle s'est également engagée à construire à l'horizon 2020 un prototype de réacteur à neutrons rapides. C'est donc dans ce cadre, et après une première phase de R&D, qu'a été lancée courant 2010 une phase technique, avec les 650 millions d'euros alloués au CEA, via l'Emprunt National, pour la réalisation d'ASTRID. Parallèlement au développement de ce démonstrateur, la France travaille aussi sur la filière des RNR refroidis au gaz, ceci dans le cadre d'une collaboration européenne qui devrait déboucher sur la construction, hors des frontières de l'Hexagone, d'un réacteur expérimental de petite taille, ALLEGRO.
L'énergie nucléaire assure aujourd'hui 16% de la production mondiale d'électricité, avec plus de 400 réacteurs en fonctionnement. L'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) prévoit d'ici à 2030 une augmentation de 20 à 80% de la puissance nucléaire installée dans le monde. 45 réacteurs électronucléaires sont actuellement en construction dans le monde et environ 130 autres sont prévus, principalement en Chine, en Inde, au Japon, aux Etats-Unis et dans la Fédération de Russie. Ajoutons à cela tout un ensemble de pays, notamment au Moyen Orient et en Asie, qui, s'ils ne comptent pas encore de réacteurs de puissance dans leur parc électrique, ont décidé d'opter pour le nucléaire.
Dans ce contexte, se pose alors la question de savoir si le nucléaire est en mesure de satisfaire sur le long terme une demande d'énergie qui ne cesse et ne cessera d'augmenter aux cours des prochaines décennies. D'où la nécessité d'inscrire le nucléaire dans une perspective de développement durable, c'est-à-dire qui soit capable de préserver les ressources en uranium qui ne sont pas inépuisables à long terme. C'est tout l'enjeu de la 4ème génération qui vise à exploiter l'ensemble du minerai d'uranium, à multirecycler le plutonium et à transformer en combustible une partie des déchets radioactifs en assurant un fonctionnement qui réponde aux critères de sûreté les plus exigeants. D'où la création du Forum Génération IV dont la mission est de catalyser tous les efforts de R&D menés dans le monde autour d'un nucléaire durable.
ASTRID et ALLEGRO : la France travaille sur deux filières
Consciente de ces enjeux, la France a donc décidé de faire porter ces efforts sur deux des six filières retenues par le Forum Génération IV. Elle s'est également engagée à construire à l'horizon 2020 un prototype de réacteur à neutrons rapides. C'est donc dans ce cadre, et après une première phase de R&D, qu'a été lancée courant 2010 une phase technique, avec les 650 millions d'euros alloués au CEA, via l'Emprunt National, pour la réalisation d'ASTRID. Parallèlement au développement de ce démonstrateur, la France travaille aussi sur la filière des RNR refroidis au gaz, ceci dans le cadre d'une collaboration européenne qui devrait déboucher sur la construction, hors des frontières de l'Hexagone, d'un réacteur expérimental de petite taille, ALLEGRO.
A l'horizon 2012-2013, le CEA devrait donc disposer d'une "image technique" du réacteur souhaité avec des options fermées et des options ouvertes, d'un chiffrage de ces différentes options, avec certaines incertitudes ce qui est normal dans le cadre d'une phase amont d'avant projet sommaire, enfin d'un planning de développement ultérieur avec les coûts associés. "Nous verrons alors si 2020 est une date légitimement envisageable", indique-t-on à la direction de l'énergie nucléaire du CEA.
Rejoignez la communauté du HIT Clair
Aucun commentaire:
Write comments