« Je ne crois pas aux petits hommes verts. » Philippe, 43 ans, tient bien à préciser les choses. Il n'est ni un illuminé, ni un passionné d'ovnis.
Pourtant, il a bien vu quelque chose d'inexplicable le samedi 6 mars vers 23 h 05 dans le ciel de la Festinière, à proximité de Pierre-Châtel. « Franchement, si j'avais été seul, je n'aurais jamais rien dit, mais là, nous avons tous vu la même chose. » En l'occurrence, lui, sa compagne et les enfants de celle-ci, ont vu dans le ciel, à une centaine de mètres du sol, une quinzaine de sphères de couleur rouge orangée qui avançaient lentement.
D'étranges boules rouges qui avancent lentement et sans bruit à basse altitude
« Au début, on a cru à des néons, ou des lampadaires, puis on s'est rendu compte que cela ne pouvait pas être ça. J'ai pensé à quelque chose qui volait à basse altitude... On s'est arrêté, on a descendu la vitre de la voiture et j'ai coupé le moteur pour entendre s'il y avait un bruit. Mais on n'entendait rien. C'était assez impressionnant. Intriguant même. Puis, petit à petit, les boules ont disparu une à une en arrivant vers le Collet. Comme si elles s'éteignaient. » Avec son téléphone portable, sa compagne a filmé quelque chose. Sur la vidéo, de piètre qualité, on distingue ces fameuses boules orangées.
« Pendant plusieurs jours, on n'a rien dit, mais on a fait des recherches sur internet pour voir si ce phénomène avait été observé par d'autres personnes. On a fini par tomber sur le site du Centre national d'études spatiales (Cnes) et plus précisément du Groupe d'étude et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan) qui propose de témoigner. J'ai rempli et renvoyé un questionnaire et on m'a répondu que je devais aller témoigner à la gendarmerie. C'est donc ce que j'ai fait, et contrairement à ce que je craignais, on ne s'est pas moqué de moi et j'ai été auditionné pendant un peu plus de deux heures. »
Avant d'avoir la réponse du Cnes, Philippe craignait le regard des autres et il a déjà entendu un tas de réflexion : « J'ai eu droit aux "t'avais bu quoi ?" ou alors, "t'avais fumé la moquette ?"de la part des collègues de travail. » Maintenant, tout ce qu'il désire, c'est avoir des réponses et comprendre.
« On a vu quelque chose. C'est sûr. Maintenant je n'ai aucune idée de ce que c'est, mais je n'ai pas envie de rester dans l'ignorance. Il y a peut-être d'autres personnes qui ont vu quelque chose dans la région. Enfin, l'enquête de gendarmerie permettra peut-être de recueillir leurs témoignages.
Selon lui, les gendarmes ont déjà vérifié auprès de différents services de l'état si le phénomène observé peut-être rattaché à des opérations militaires. « Je crois qu'ils vont vérifier aussi avec les services météorologiques s'il y a une explication. »
Qu'ont réellement vu ces quatre personnes ce soir-là ? Pour l'instant le mystère plane. Toujours est-il qu'une enquête, très sérieuse, est ouverte par la gendarmerie.
REPÈRES
LE GEIPAN
Le groupe d'étude et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés a été créé en 2005 et dépend du centre national d'étude spatial basé à Toulouse. Sa principale mission est de collecter les témoignages de phénomènes aérospatiaux non identifiés, de préférence par le biais de dépositions des témoins auprès des autorités civiles et militaires. Ces témoignages font ensuite l'objet d'analyses et d'enquêtes afin d'expliquer scientifiquement les observations rapportées.
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