La médaille de bronze obtenue samedi dans le super-G des Jeux de Vancouver par Lindsey Vonn demeure un simple lot de consolation pour l'Américaine qui se serait bien vu réussir le doublé dans les épreuves de vitesse.
Qu'elle pose à nouveau le pied sur le podium après avoir décroché l'or en descente n'est pas tout à fait suffisant pour Vonn, vainqueur de la Coupe du monde de super-G en 2009 et 2010.
Dans la discipline qu'elle domine complètement depuis deux hivers, elle a été battue non seulement par l'Autrichienne Andrea Fishbacher, ce qui n'est pas totalement une surprise, mais également par la Slovène Tina Maze, plus étonnant.
Après être tombée dans le slalom du super combiné jeudi, l'Américaine pourrait bien repartir non pas avec la moisson de médailles dorées qu'on lui promettait mais avec seulement deux breloques autour du cou.
Si elle conserve des chances dans les épreuves techniques prévues la semaine prochaine, elle ne sera pas la favorite du slalom géant de mardi, ni celle du slalom de jeudi.
"Aujourd'hui, je ressentais un peu plus la pression parce que je voulais gagner et je voulais remonter sur la plus haute marche du podium, parce que j'ai vraiment laissé filer ma chance dans le super-combiné", a reconnu l'Américaine.
MOINS AGRESSIVE
Ces Jeux de Vancouver avaient été annoncés comme ceux de Lindsey Vonn, ses supporters brandissant avec un brin de provocation des pancartes "Vonn-couver" à sa gloire.
Avant le début des compétitions, les plus optimistes parlaient de cinq médailles d'or en songeant aux exploits réussis par le nageur Michael Phelps à Pékin il y a deux ans.
"Les gens disaient que j'allais gagner cinq médailles d'or, mais je n'ai jamais vraiment été dans cette perspective. C'était juste un truc dont les gens parlaient et je n'ai jamais envisagé cela comme une possibilité. Donc, je suis contente.
"Je regrettais de ne pas avoir pu terminer le super-combiné et j'ai skié d'une manière un peu plus agressive aujourd'hui. Maintenant, j'ai deux médailles et je peux en être fière", a-t-elle ajouté.
L'Américaine, qui a enlevé le globe de cristal de super-G le mois dernier, a réussi à bien dominer la partie piégeuse sur le haut du tracé, mais elle a semblé perdre un peu de sa fluidité habituelle sur le bas, terminant à 74 centièmes d'une Fishbacher impeccable de bout en bout.
"Je savais qu'il n'y avait plus de difficultés sur le bas et je me suis montrée moins agressive que j'aurais dû", a reconnu Vonn.
"Je pense que cela a été ma seule erreur, ne pas attaquer suffisamment sur le bas. Cela ne me ressemble pas. Parfois, il est difficile de toujours se donner à fond", a-t-elle poursuivi.
Malgré cette déception, Vonn affirme que sa médaille de bronze en super-G est aussi importante que son titre olympique en descente.
"Je suis aussi fière de ma médaille d'or que de ma médaille de bronze", a-t-elle déclaré. "Elle ressemble presque à une médaille d'or. Pas tout à fait, mais presque. Je vais les accrocher toutes les deux au-dessus de mon lit. Elles ont pour moi autant de valeur l'une que l'autre".
Pierre Sérisier
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