vendredi 8 janvier 2010

Ovni sur l'île d'Oléron

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Jean-Louis Fesseau a observé le phénomène une dizaine (photo corinne pelletier)





Au soir d'un Nouvel An évoquant forcément des bulles alcoolisées plutôt que celles d'une eau pétillante, Jean-Louis Fesseau se doutait bien que sa drôle d'aventure ferait d'abord ricaner les copains. Les gendarmes, à l'inverse, le prendront d'autant plus au sérieux que d'autres témoins a priori sains d'éthylotest et d'esprit allaient simultanément décrire le même phénomène. Ainsi donc un Ovni serait-il apparu dans le ciel de La Cotinière, vendredi soir vers 20 heures.
Une vitesse vertigineuse
« J'étais en voiture lorsque j'ai aperçu une grande aile très lumineuse figée dans le ciel, à environ 600 mètres de la côte, et 300 d'altitude », raconte cet ancien marin pêcheur de 60 ans. « Je me suis aussitôt dirigé vers la plage afin d'observer cette chose étrange, rouge et jaune. Une dizaine de secondes avant qu'elle ne disparaisse cap à l'ouest, sans bruit, mais à une vitesse vertigineuse. » À un kilomètre de là, un couple de restaurateurs médocains décrira exactement l a même apparition. Contacté ce week-end par les gendarmes de Saint-Pierre-d'Oléron, comme l'exige la procédure, Jean-Louis Fesseau répète aujourd'hui que le phénomène n'avait rien d'atmosphérique. « J'ai passé trente-cinq ans en mer, et je sais de quoi je parle. C'est la première fois que je voyais une chose pareille. Et je sais aussi faire différence avec une fusée de détresse ou un hélicoptère de secours. »
Supervisée par le lieutenant Bourdajeau, l'enquête semble d'ailleurs confirmer le caractère particulièrement mystérieux de l'Ovni. « Les premières auditions mettent en évidence des éléments objectifs et cohérents », explique le militaire. « Un objet de forme ovoïde, silencieux, et qui disparaît brusquement à 20 h 09. Nous allons désormais tenter de récolter le plus de témoignages possible. Mais le fait qu'il ne s'agisse pas d'un récit isolé est déjà la preuve que nous ne sommes pas confrontés à une hallucination. Notre direction a donc été informée. »
Sous l'égide du Cnes (Centre national d'études spatiales), le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN) pourrait être chargé de mener d'autres investigations dans les prochains jours.
Les scientifiques enquêtent
Selon le président de cette structure officielle (lire ci-dessus), parmi les 1 600 observations recensées en France depuis un demi-siècle, 460 seraient inexplicables, mais indiscutables. En Charente-Maritime, les deux derniers phénomènes de ce type ont eu lieu à Périgny (1997) et Corme-Royal (1996).
Le GEIPAN révèle enfin quatre autres cas, plus anciens en Charente, notamment cette photo particulière troublante prise à Angoulême en 1981 (lire ci-dessus sous la photo).

La Charente a son lot d'apparitions

Le GEIPAN (Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés) a également recensé des témoignages d'observations de phénomènes inexpliqués en Charente à Angoulême et Barbezieux en 1981, à Champagne-Mouton en 1983 et à Jurignac en 2008. Ce dernier cas n'est pas très fiable, le témoin ayant juste observé le déplacement d'un phénomène lumineux sans aucune autre précision.
À Barbezieux, le 12 juin 1981, un ouvrier agricole travaillant sur une parcelle de maïs aperçoit une zone circulaire d'environ 20 mètres de diamètre dans laquelle les plants semblent malades. L'hypothèse de la foudre est privilégiée.
À Angoulême, la même année, un photographe qui a pris des clichés des lumières de la ville, aperçoit sur l'un d'eux un objet étrange ressemblant à une soucoupe volante. Il fera une déposition à la gendarmerie.
Enfin, le 31 octobre 1983 vers 18 h 45, à Champagne-Mouton, un témoin alerté par les aboiements de son chien voit par la fenêtre, malgré la nuit et le brouillard, une lumière intense « grande comme une roue de tracteur » qui évolue lentement et disparaît très rapidement derrière un rideau de peupliers.


Yves Sillard
Président du Groupe d'études sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN)
1 Le phénomène décrit sur l'île d'Oléron ressemble-t-il à d'autres déjà observés ?
Il est difficile d'estimer la distance, car les repères n'existent pas dans le ciel. Mais la variation de couleurs entre les parties inférieures et supérieures de l'engin est très intéressante. Et il y a plusieurs témoignages.
2 Selon la fiabilité des témoignages, le GEIPAN classe les Ovnis de A à D ?
Celui-ci pourrait être un D, c'est-à-dire crédible et inexpliqué. Les gendarmes transmettront leur rapport à nos scientifiques, qui diront s'il faut poursuivre les investigations, en vérifiant d'abord qu'aucun mouvement d'avion civil ou militaire n'est impliqué, pas plus qu'un phénomène météo.
3 Vous, le père de la fusée Ariane, luttez contre les préjugés de toutes sortes...
Je fais l'équilibre entre ceux qui, sous couvert de combattre l'obscurantisme, refusent par principe d'étudier le phénomène, et les autres qui considèrent l'hypothèse extraterrestre tellement évidente qu'ils reprennent les témoignages les plus farfelus. Recueilli par S.C.
Auteur : Sylvain Cottin

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