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Malgré tous les efforts du leader incontesté du réseau social, la nouvelle fait grand bruit sur le Web. Le collectif d’artistes les liens invisbles a conçu une application Facebook permettant aux utilisateurs de commettre un suicide virtuel. L’application Seppukoo connaît un certains succès lorsque Facebook décide de la désactiver, et de censurer toute citation de son nom à l’intérieur du réseau. Retour sur un acte de censure sans équivoque.
Tout commence lorsque fin novembre, Les Liens invisibles, un collectif imaginaire d’artistes italiens emmenés par Clemente Pestelli et Gionatan Quintini, qui mène une forme d’agit-prob sur le Web, lance une nouvelle application Facebook : Seppukoo. Seppukoo en japonais signifie « s’éventrer », et désigne une forme traditionnelle de suicide. L’idée des artistes est assez simple : démontrer que la dynamique virale des réseaux sociaux n’est en aucune manière une garantie d’éthique. Les artistes déploient alors l’univers de Seppukoo sur un site Internet dédié, au graphisme mélant les typographies de Facebook et iconographie japonaise, et une application qui permet à chaque utilisateur de suicider son profil Facebook. L’application permet notamment l’envoie d’un mot d’adieu à ses amis, et réalise automatiquement la transformation du profil en une page mémoriale.
La dynamique virale est fondée sur un principe simple : plus vos amis se suicident, plus vous gagnez de points, et mieux vous êtes classés au concours mondial Seppukoo. Et ça marche ! En un mois le groupe d’artiste revendique 300 000 propositions de suicides pour plus de 20 000 suicides numériques effectifs. Terrifiant ? Rien de cela, Seppukoo précise qu’une fois mort sur Facebook, vous pouvez revenir à la vie en deux clics de souris. Bien que tragique, l’application reste une farce, chargée de démontrer la virtualité et l’inconsistance morale d’un outil, aussi pratique soit-il.
Mais au bout de quelques jours, Facebook s’est inquiété, énervé même. Tout d’abord, dès la mi-décembre, Facebook bloque le fonctionnement de l’application : plus moyens de recourir au suicide numérique automatisé. Mais Facebook est allé plus loin : il n’est plus possible aujourd’hui de parler de Seppukoo à travers le réseau social. Quiconque essaie de faire référence à Seppukoo dans ses messages se bloquer par une alerte : « Certains contenus de ce message ont été signalés comme abusifs par les utilisateurs Facebook ».
La censure des artistes est donc belle et bien à l’œuvre. Ajoutons que Facebook a fait savoir qu’il étudiait l’éventualité d’une procédure contre le collectif, pour atteinte aux données personnelles : ironie ?
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