La cellulose produite par la bactérie pourrait être utilisée pour fabriquer des vaisseaux sanguins artificiels. Elle génère moins de risque de caillots ou d’obstruction que les matériaux synthétiques utilisés actuellement.
Les petites artères coronaires qui assurent l’alimentation du cœur peuvent se boucher lorsque la plaque d’athérome (de graisse et d’autres cellules) devient trop importante à l’intérieur. Les personnes atteintes ressentent alors des douleurs à la poitrine, c’est l’angor qui peut aboutir à l’infarctus lorsque l’obstruction est totale.Plusieurs techniques permettent de désobstruer les artères mais parfois cela est impossible, les chirurgiens peuvent alors construire une déviation qui permet d’éviter la zone bouchée, c’est le pontage. Généralement, on utilise les veines des jambes des patients pour le réaliser mais dans certains cas c’est impossible. Il faut alors recourir à des vaisseaux artificiels qui eux même risquent d’être obstrués car il n’ont pas les propriétés des veines et des artères naturelles.
La solution réside peut-être dans une bactérie connue sous le nom de xylinum Acetobacter. C’est du moins ce que révèle une thèse de l'Académie Sahlgrenska de l'Université de Göteborg, en Suède. La cellulose produite par cette bactérie pourrait être utilisée pour construire des vaisseaux bien plus proches de leurs équivalant naturels. Elle présente une résistance suffisante pour faire face à la pression artérielle tout en générant moins de risque de caillots.
« Il n'ya pratiquement pas de caillots de sang avec de la cellulose bactérienne, et le sang se coagule beaucoup plus lentement qu’avec tous les matériaux que j'ai utilisé comme comparaison», explique Helen Fink, biologiste moléculaire et auteur de la thèse. «Cela signifie que la cellulose fonctionne très bien en contact avec le sang et constitue donc une alternative très intéressante pour les vaisseaux sanguins artificiels. »
J.I.
Sciences-et-Avenir.com
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