samedi 17 octobre 2009

Des coléoptères mi-insectes mi-machines

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60824.htm

Contrôler des insectes à distance pourrait sembler être de la science fiction et pourtant, des chercheurs de Berkeley y seraient parvenus. En 2006, le DARPA avait lancé le Hybrid Insect Micro-Electro-Mechanical Systems program (HI-MEMS) [1] dont l'objectif final est de convertir des insectes en véhicules aériens autonomes. En février dernier, des chercheurs avaient alors dans le cadre de ce programme, présenté le contrôle d'un papillon de nuit à l'aide de fils électriques reliés à son corps [2].

Cette fois-ci, ils ont démontré qu'il était possible de commander à distance des insectes (un coléoptère dans ce cas précis) en vol libre, grâce à des radios miniatures implantées dans le système de stimulation neuronale. Le système est constitué de stimulateurs neuronaux, de stimulateurs musculaires, d'un microcontrôleur et d'une micro batterie. Une fois l'insecte doté de cet équipement, il est possible de l'obliger à décoller, à s'arrêter, et de contrôler son élévation. Les stimulateurs électroniques placés dans le cerveau et au niveau des muscles sont placés dés la naissance lorsque l'insecte est encore à l'état de larve. Après sa mutation à l'âge adulte, ces stimulateurs sont toujours implantés dans le corps. Il est alors possible de lancer des stimuli aux muscles et au cerveau pour inciter un décollage ou un changement de direction de vol. Tourner peut ainsi être provoqué par une stimulation asymétrique des muscles à la base des ailes ; un changement d'altitude par une variation de la fréquence du battement des ailes, suite à des stimuli électriques.

Une fois établi, le vol continue même en absence de stimulation supplémentaire. L'insecte alimente son propre vol et se dirige de façon normale; ainsi les stimulateurs neuronaux et musculaires ne sont utilisés que ponctuellement. Cependant, il persiste un défi de taille majeure pour les chercheurs : la durée de vie des batteries. Elle reste encore très faible et la période pendant laquelle l'insecte peut être sous contrôle reste très limitée.

En finançant le programme HI-MEMS, le DARPA souhaite approfondir de façon significative les connaissances en cybernétique sur les insectes, et développer une nouvelle classe d'insectes hybrides mi-biologiques mi-électroniques, dotés de composants contrôlables à distance. Le département de la Défense est largement intéressé par ces nouveaux prototypes car certaines applications pourraient être la transmission de données en provenance de caméras vidéo ou d'écouteurs, ou encore de détecteurs de gaz. La majeure partie des recherches se porte sur la croissance de larves vivantes autour de MEMS électroniques. Elle est partagée en 3 axes principaux : l'élevage d'insectes dotés de MEMS, le développement de systèmes de pilotage des insectes, les sources d'énergie pour l'alimentation des composants. Les chercheurs y sont déjà parvenus partiellement au regard des tests réalisés sur les papillons de nuit et les coléoptères cependant l'espérance de vie du système reste limitée et doit être nettement améliorée.








    Choose :
  • OR
  • To comment
1 commentaire:
Write comments
  1. D'ici là qu'on fasse pareil aux primates supérieurs et à l'homme... Brrrr !!!!
    Il y a déjà des puces électroniques implantées pour lutter contre la maladie de Parkinson et il est question de disques durs implantés aussi pour combattre l'Alzheimer... C'est à l'étude. Mais si c'était détourné par un tyran sans foi ni loi, nous aurions des cyborgs exploitables à merci...
    HORREUR !!!
    On vit vraiment une époque formidable...
    Tinky, épouvantée.

    RépondreSupprimer