Pour envoyer sondes, hommes et satellites dans l’espace, les ingénieurs ont dû déployer des trésors d’inventivité. Qui ont des retombées dans notre vie de tous les jours. Florilège.
Outils sans fil – Les perceuses sans fil et autres tournevis du même genre doivent leur existence à l’exploration spatiale, selon la Nasa. Ils sont plus précisément dérivés des outils de forage utilisés par les astronautes du programme Apollo. Les perceuses nécessaires au prélèvement d’échantillons lunaires devaient répondre à plusieurs impératifs : peu encombrantes, légères et alimentées par une batterie. C’est Black&Decker qui a réalisé les premiers modèles pour la Nasa, avant de l’adapter à un usage quotidien.
Thermomètre auriculaire – Comment prendre la température d’un patient plusieurs fois par jour sans le déranger ? En utilisant un thermomètre auriculaire. Cet appareil est doté d’un capteur qui lui permet de détecter le rayonnement infrarouge dégagé par l’organisme – autrement dit, sa chaleur. La technologie grâce à laquelle ce système est capable de donner le résultat, en moins de deux secondes, est issue des travaux de la Nasa. L’agence spatiale américaine est en effet passée maître dans l’art de détecter le rayonnement, infrarouge notamment, des étoiles distantes au sein de notre galaxie.
Matelas à mémoire de forme – C’est en 1966 que Charles Yost a mis au point un matériau d’un genre tout à fait particulier. La Nasa avait passé un contrat avec cet ingénieur pour qu’il améliore la protection offerte par les sièges de véhicules aériens contre les vibrations et les crashes. La mousse qu’il a créée présentait des propriétés viscoélastiques jamais vues auparavant. Elle se creusait aux endroits où on exerçait une pression et reprenait sa forme originelle lorsque cette force cessait de s’exercer. Ce matériau, employé dans les matelas à mémoire de forme, a servi de garniture à des sièges de voiture de course, de motos, à des selles d’équitation et s’est imposée jusque dans les casques de certains joueurs de football américain.
GPS – Les satellites sur lesquels s’appuie le système GPS (Global positioning system) ont été déployés par le Département de la défense américain, dans les années 70, pour répondre à des besoins militaires. Aujourd’hui, il profite aux civils. Ce système de navigation permet de mieux circuler en voiture ou de partir en randonnée sans se perdre. L’Europe prépare un système similaire. Galileo ne devrait pas être opérationnel avant 2012 voire 2013.
Équipement des pompiers – Les casques et les combinaisons protectrices résistantes à la chaleur utilisés par les pompiers en intervention ont bénéficié de la recherche spatiale. Les masques de protection parfaitement étanches nécessaires aux astronautes ont également trouvé leur application chez les soldats du feu. La brigade de New York a été la première à utiliser un système de respiration élaboré pour les membres des missions lunaires. Le dispositif se compose d'un masque protecteur, d’un harnais, d’un dispositif d'avertissement et d’une bouteille d'air.
Image météo – La carte météo qui nous renseigne chaque soir sur l’état du ciel a été réalisée par des satellites gravitant à 36 000 km au-dessus de nos têtes. C’est en 1977 que l’Europe a envoyé dans l’espace son premier satellite météo, Météosat, suivi de six autres. En 2002 puis en 2005, l’Agence spatiale européenne a lancé deux appareils supplémentaires, de nouvelle génération, baptisés MSG Meteosat de seconde génération.
Télémédecine – Le 7 décembre 2001, une patiente a été opérée à Strasbourg grâce à un robot. Le plus extraordinaire, c’est que le robot en question était piloté par un médecin, Jacques Marescaux, se trouvant, lui, à New York, à 6 200 km de là. Depuis la télémédecine se développe peu à peu. C’est pour des besoins spatiaux que certaines des premières expériences de télémédecine ont été réalisées, notamment par l’Agence spatiale européenne en 1993, avec l’utilisation d’un système de suivi cardiologique à distance.
Télévision par satellite – Les centaines de chaînes qui parviennent jusqu’à notre téléviseur grâce à une petite parabole doivent tout au spatial. Ce sont en effet des satellites géostationnaires, c’est-à-dire immobiles vus du sol, comme Astra, qui en diffusent les programmes. 25 millions de foyers possédaient une parabole en 2004 en Europe et ils devraient être 49 millions en 2010, selon Strategy Analytics.
Détecteur de fumée – La première installation équipée d’un appareil capable de repérer des émissions de fumée fut Skylab, la station spatiale américaine lancée dans les années 70. Le détecteur de fumée a été développé par Honeywell pour le compte de la Nasa.
Dorénavant le détecteur de fumée est même obligatoire dans certains pays comme l'Australie et le Canada, ainsi que dans toutes les constructions neuves.
Source:news.fr
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