Les scientifiques sont en effet parvenus à déterminer le moment et le lieu où les premières races de chiens sont apparues. Peter Savolainen, biologiste à la Royal Institute of Technology à Stockholm, a expliqué que, jusqu'à présent, l'origine de toutes les races de chiens avait été localisée dans l'est de l'Asie. De nouvelles analyses génétiques ont cependant permis de déterminer avec plus de précision le lieu et le moment de l'apparition du "meilleur ami de l'homme".
La plupart des chercheurs s'entendent pour dire que le chien descend du loup, mais il est moins facile de dire quand et où cela s'est passé, du fait que les fossiles soient difficiles à différencier. Ainsi, durant la dernière décennie, les généticiens ont commencé à utiliser des tests d'ADN pour tenter de récolter de nouveaux indices.
La plus grande diversité génétique chez le chien moderne devrait exister dans la région où les premiers animaux ont été domestiqués. Des tests d'ADN effectués au mois d'août dernier sur des chiens issus de villages d'Afrique, ont montré des résultats similaires à ceux effectués en Asie de l'Est au niveau de la diversité génétique. Cela remettait alors en question les origines de la domestication des chiens, établies par des précédents travaux datant de 2002 par l'équipe de Peter Savolainen. Les nouveaux travaux de l'équipe approfondissent les tests ADN, en étudiant le génome mitochondrial complet de 169 chiens, ainsi que des parties de génomes de 1543 chiens à travers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie. La plus grande diversité a été trouvée dans une région au sud du fleuve Yangtse et confirme ainsi les premiers travaux de l'équipe de biologistes. Les premières races de chiens sont issues de plusieurs centaines de loups apprivoisés.
Peter Savolainen qualifie aussi de "passionnante" la découverte du fait que les premiers chiens chinois n'ont pas été utilisés, comme leurs descendants en Europe, en tant que chiens berger ou chiens de garde. Ils finissaient "probablement dans l'estomac des hommes", a-t-il dit. L'évolution des chiens correspond bien à l'évolution de la population humaine qui, il y a 10.000 à 12.000 ans, est passée de la vie organisée autour de la chasse et de la cueillette à une forme de vie en commun organisée autour de l'agriculture, selon les chercheurs.
Les résultats de cette découverte sont publiés dans le dernier numéro de la revue scientifique "Molecular Biology and Evolution".
Zoé Lombard
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1 commentaire:
Write commentsBah, un Yorkshire en hot-dog, ça doit le faire...
RépondreSupprimerTinky, qui n'aime pas les chiens qui ressemblent à des rats.