Grippe A H1N1 pandémique et vaccin adjuvanté au squalène: une analyse des risques (première partie)
Par le Dr CMT
Cette peur irrationnelle d'une pandémie grippale imminente à forte mortalité, suscitée par l'OMS depuis des années, est fondée sur une mauvaise interprétation des faits historiques. La pandémie est là, et cela nous permet de mesurer la contradiction flagrante entre les discours alarmistes et la réalité.
J'essaierai de répondre à deux questions en m’appuyant sur des travaux scientifiques sérieux et sur des données officielles : 1) La pandémie grippale est-elle si grave qu’on nous le dit ? Quels sont les risques réels pour la population ? 2) Existe-t-il des éléments fondés, fiables, pouvant faire penser que le squalène, l’adjuvant utilisé pour les vaccins européens, peut représenter un risque pour la santé des personnes vaccinées ? Les résultats des premiers essais cliniques et de la recherche permettent de le penser. Chacun pourra consulter les références et vérifier leur fiabilité.
Cet article est un cri d’alarme, car vacciner massivement des populations avec un vaccin potentiellement inutile est une chose, tandis que vacciner massivement, et en particulier des populations vulnérables, avec un vaccin inutile et potentiellement promoteur de maladies auto-immunes, est autrement plus problématique. Et si on en est là, cela doit nous interroger sur la manière dont sont gérés les conflits d’intérêts dans notre pays. Quant à moi, je n’ai aucun conflit d’intérêts.
Les excellents articles de Juan Gérvas et d’Arznei-Telegramm sur Pharmacritique apportent des informations complémentaires.
Pour bien comprendre, nous devons reprendre depuis le début, c'est-à-dire ce que nous savons au sujet de ce virus.
DE QUOI PARLONS-NOUS ? LE VIRUS DE LA GRIPPE
Un virus, c’est le plus petit organisme connu qui possède un code génétique et est capable de se répliquer (reproduire). Pour se répliquer, le virus a besoin d’un hôte, car il va pénétrer dans les cellules de cet hôte et utiliser la machinerie cellulaire à son profit, pour se reproduire. Les multiples exemplaires ainsi fabriqués vont s’échapper de la cellule pour disséminer dans l’organisme de l’hôte.
Le virus de la grippe est un virus à ARN. L’ARN porte son code génétique, encapsulé (muni d’une membrane). C’est un virus de la famille des orthomyxovirus. Dans une cellule, le code génétique contenu dans les molécules d’ADN ou d’ARN permet la production de protéines. Cette famille des orthomyxovirus présente une particularité, c’est que son ARN est divisé en 8 segments distincts, codant chacun pour une ou deux protéines (10 protéines en tout).
La famille des orthomyxovirus est divisée en genres ou types appelés A, B et C. Les genres ne se mélangent pas entre eux. Les trois genres circulent en même temps dans la population humaine et sont à l’origine des épidémies de grippe saisonnière, mais le genre A présente plusieurs particularités :
- Il est en général responsable de la majorité des cas de grippe humaine annuelle dans le monde ;
- Il est reconnu comme étant généralement plus virulent que les autres types ;
- Il circule aussi chez les animaux, notamment chez le porc et les oiseaux. Les virus de type A circulant chez les animaux n’ont pas de spécificité bien définie. On utilise la même nomenclature pour les virus d’origine humaine et animale.
- Comme il n’y a pas de différence marquée entre les virus A animaux et les virus A humains, il peut arriver que, lorsque deux virus A d’origine différente infectent une même cellule humaine, les segments de gênes se mélangent : on appelle cela une recombinaison génétique, une cassure ou bien un réassortiment (en anglais « shift » ou « reassortment »). Tous ces termes sont équivalents.
- Lors de ces recombinaisons génétiques surgit un virus A nouveau sur le plan antigénique, c'est-à-dire un nouveau sous-type ou souche. Comme il est nouveau sur le plan antigénique, le système immunitaire ne le reconnaît pas et ne peut pas se défendre contre lui.
- Les sous-types ou souches de virus type A se distinguent par leurs antigènes de surface qui jouent un rôle primordial dans la virulence du virus (capacité à provoquer une infection chez l’hôte). Ces antigènes se trouvent à la surface de la capsule virale sous forme de spicules, qui sont des sortes d’épines.
Chez les orthomyxovirus, il y a deux sortes de spicules :
1. Le premier type est constitué par l’Hémagglutinine, désignée par la lettre H dans la dénomination du virus. C’est la molécule qui permet la fixation de celui-ci sur la cellule avant d’y pénétrer et la fusion avec la membrane cellulaire lorsque le virus s’échappe de la cellule. On a recensé 16 variétés différentes d’hémagglutinine du virus type A grippal, numérotées de 1 à 16 en fonction de leur affinité pour l’organisme humain, la 1 étant celle qui présente le plus d’affinité. Trois d’entre elles, H1, H2 et H3, caractérisent des virus A qui ont circulé ou circulent largement chez l’Homme. Des anticorps dirigés contre ces hémagglutinines sont capables d’empêcher l’infection par le virus.
2. La Neuraminidase est désignée par la lettre N dans la dénomination du virus. Elle perfore la membrane cellulaire après que le virus s’est répliqué à l’intérieur de la cellule et permet aux virus de s’échapper. Les anticorps dirigés contre cette molécule limitent l’infection sans l’empêcher. Il en est de même pour les antiviraux qui agissent sur cette molécule. On recense 9 neuraminidases chez les virus type A mais seulement deux, N1 et N2, pour les virus identifiés chez l’Homme.
La suite de l'article.
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