mardi 25 août 2009

SOUS LES MERS en 3D


Voir la source.




Depuis quelques années, un nouveau genre de film à tendance écolo squatte régulièrement nos écrans. La Planète bleue, La Planète blanche, ou même le récent Home ont le même but honorable : sensibiliser les masses en leur montrant sous un jour inédit et grandiose les merveilles de Mère Nature. Ici, les frères Mantello, amoureux des fonds sous-marins et spécialistes de la 3D, lient de nouveau leurs deux passions dans ce voyage sous les mers. Contrairement aux films cités, celui-ci est en plus doté du « gadget » 3D qui rend chaque algue encore plus merveilleusement belle.

VOYAGE SOUS LES MERS 3D
Un film de Jean-Jacques & François Mantello
Avec la voix de Marion Cotillard
Durée : 1h21

L'odyssée d'une tortue qui se lance dans un voyage à travers les océans du monde entier afin de revenir sur la plage où elle est née. Au fil de son voyage et de ses rencontres, elle partage avec nous son savoir et ses impressions...



Et c'est de là que découle le réel problème de ce projet : ces efforts pour rendre les fonds sous-marins menacés et les espèces en voie d'extinction encore plus beaux et ludiques n'entrent-ils pas en contradiction avec le sujet du film? Mettre en parallèle une situation de plus en plus grave et des images d'une beauté impressionnante d'un point de vue plastique est-il un choix intelligent ? La 3D, assez impressionnante au demeurant, ne confère-t-elle pas aux animaux un côté gadget propre aux parcs d'attraction qui pousserait plus à chercher la boutique cadeaux en sortant qu'à se poser de véritables questions ?

La voix de Marion Cotillard n'arrange rien. La comédienne n'y peut rien, elle fait de son mieux, mais non seulement cet éternel monologue pose en lui-même un problème (devrait-elle parler comme dans un dessin animé ou un documentaire pour Arté ?), mais l'idée même de coller des pensées et des désirs à cette pauvre tortue est la preuve d'un anthropomorphisme désolant, voire inquiétant. En ramenant l'animal au même niveau qu'un personnage de Pixar qui aurait aimé être câliné par sa maman (« mais ça ne fait pas partie de nos traditions » s'excuse la pauvre tortue...) ou qui se cache devant le méchant requin qui rôde, les deux réalisateurs poussent inconsciemment le spectateur à prendre du recul et à s'amuser de presque tout ce qu'il voit. Les moments les plus « difficiles » restent alors paradoxalement les plus naturels : ceux qui mettent en images la chaîne alimentaire.


La suite.


Rejoignez la communauté SCIencextrA



SCIencextrA






Bookmark and Share

    Choose :
  • OR
  • To comment
Aucun commentaire:
Write comments